Lance Stroll contraint encore à l’abandon
Lance Stroll et son coéquipier contraints à l’abandon à Hockenheim
On a l’impression de se répéter chaque fin de semaine de Grand Prix, mais c’est pourtant la triste réalité.
L’écurie Williams avait beau annoncer à son arrivée en Allemagne que certaines retouches allaient raviver le comportement erratique de ses monoplaces, il n’en fut rien, si ce n’est la surprenante 12e place obtenue par Sergey Sirotkin, la veille, en qualifications.
Les réjouissances auront été toutefois de courte durée pour le Russe qui, comme son coéquipier Lance Stroll, n’a jamais été dans le coup et s’est retrouvé à sa place familière, en queue de peloton, à Hockenheim, hier.
Chassez le naturel, il revient au galop. Une autre fin de semaine de misère pour l’équipe britannique qui est incapable de sortir du marasme.
BONNE DERNIÈRE
La suite de la longue saison (10 autres courses figurent au calendrier) risque d’être cauchemardesque.
Sa faible récolte de quatre points (tous acquis par Stroll) place Williams bonne dernière au tableau des constructeurs, concédant 14 unités à celle qui n’est plus la risée du paddock, l’écurie Sauber.
Sirotkin est d’ailleurs le seul pilote parmi les 20 engagés du plateau à avoir été blanchi de la feuille de pointage depuis le début de la saison.
TRAHI PAR SES FREINS
Quand quelques gouttelettes de pluie se sont échappées des nuages menaçants à Hockenheim, Stroll a espéré que les précipitations s’intensifient.
Mais, malheureusement pour lui, le déluge s’est produit… après la course.
On connaît les habiletés du pilote montréalais sous la pluie. Rappelez-vous sa qualification à Monza en septembre dernier.
« C’est certain que j’aurais souhaité profiter des conditions changeantes », a affirmé Stroll qui s’était hissé à la 13e place en profitant des abandons devant lui et des arrêts au puits de ravitaillement.
Mais la mécanique de sa FW41 en a voulu autrement.
Au 55e tour, pendant l’intervention de la voiture de sécurité à la suite de la sortie de piste de Sebastian Vettel, Stroll est rentré dans les puits pour ne plus jamais en ressortir, trahi par une rupture de la canalisation de ses freins arrière.
« Ça ne valait plus la peine de continuer, a expliqué Stroll. Je ne pouvais plus freiner…
Néanmoins, dans l’ensemble, je suis satisfait de ma course, quoique déçu du résultat final. Quand je constate que Brendon Hartley [Toro Rosso], qui était derrière moi avant d’effectuer mon premier arrêt, s’est classé dixième, je pense que j’aurais pu obtenir le dernier point disponible. »
Sirotkin, lui, roulait derrière Stroll quand il a rangé sa voiture pour de bon, au tour précédent, victime d’une fuite d’huile.
LES RUMEURS S’INTENSIFIENT…
Cet autre déboire de l’écurie Williams en Allemagne n’est rien pour atténuer la rumeur qui envoie Stroll chez Force India l’an prochain.
Certains sites spécialisés (et crédibles) avancent que le Québécois pourrait former équipe avec Robert Kubica, actuellement pilote d’essai chez Williams.
Le Polonais agirait à titre de mentor envers Stroll.
Kubica rêve de retrouver un baquet régulier en F1, et compterait, selon certaines sources, sur l’appui financier de Lawrence, le père fortuné de Lance.