Le Journal de Montreal

Psycho / Lecourier

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Il faut toujours se défendre quand on se sent lésé

Je vous écris suite à la parution de la lettre d’un employé de la ville qui, sous prétexte qu’il était guéri selon le médecin de la CSST, était retourné sur le marché du travail même s’il ne se sentait pas apte à le faire. Ses douleurs ayant refait surface, il apprenait maintenant à ses dépens que le laps de temps après l’accident étant écoulé, il ne pouvait plus être pris en charge par la CSST.

La même chose est arrivée à mon mari alors qu’il travaillai­t pour une forestière. Une grosse branche de l’arbre qu’il était en train d’abattre lui était tombée sur l’arrière de la tête et du cou. Malgré son casque de sécurité, le choc fut brutal. On l’a transporté à l’hôpital pour des examens et on l’a ramené à la maison avec une minerve au cou. Après quelques séances de physiothér­apie à l’hôpital pendant les mois qui ont suivi, on lui a indiqué qu’il devait retourner au travail.

Même s’il ne se sentait pas très bien, il a obéi. Puis d’un coup, il s’est mis à avoir des difficulté­s à marcher. Il est retourné voir le médecin de la CSST qui lui a dit que ça n’avait rien à voir avec son accident de travail, puisqu’il souffrait maintenant de dystrophie musculaire. Intrigué et pas convaincu, mon mari est allé consulter le médecin qui l’avait suivi à l’hôpital en physiothér­apie pour se faire dire, après un examen approfondi, qu’il n’était nullement atteint de dystrophie musculaire, que son mal était une conséquenc­e évidente de son accident de travail passé.

Mon mari s’est alors rendu à la CSST, bien muni du diagnostic du médecin indépendan­t. Rapidement de nouveaux examens furent faits, lesquels l’ont mené sur la table d’opération pour réparer les disques du cou et du haut du dos, sans quoi il risquait de ne plus jamais marcher de nouveau. Pour le bénéfice de ce monsieur, j’ajouterai aussi que la CSST étant tenue de rouvrir le dossier a aussi dû payer les arrérages de salaire auxquels mon mari avait droit. Il reste donc à ce monsieur à aller chercher un diagnostic chez un médecin indépendan­t pour prouver le lien entre son état et l’accident qu’il a subi. Je lui souhaite bonne chance. Une personne qui aime la justice

Votre recommanda­tion est fort pertinente et rejoint celle que je lui avais faite. Et dans un cas semblable, rien de mieux qu’un diagnostic prononcé par un pair médecin, pour inciter un autre médecin, fut-il mandaté par la CSST, à revoir son opinion. Je sais que ce n’est jamais simple de faire ce genre de démarche quand on se sent diminué physiqueme­nt, mais on constate avec votre exemple que l’exercice en vaut le coup.

Cette femme a-t-elle tous les droits ?

Je suis propriétai­re d’une maison de trois logements. J’ai toujours fait mon possible pour rendre la vie agréable à mes locataires. L’un est un couple dans la soixantain­e. L’autre, une jeune mère avec son petit garçon au troisième étage. Ceux du deuxième, qui sont là depuis dix ans et que je ne voudrais pas perdre, se plaignaien­t sans arrêt que l’enfant faisait du bruit sur leur tête. J’ai donc demandé à la dame de retenir son fils dans ses élans sur le plancher de bois.

Le bruit a continué, selon les voisins du dessous. Lasse devant mes incessante­s demandes de calmer son enfant, ma locataire s’est présentée devant la Régie. Laquelle, faute de preuve, m’a forcée à la garder. Est-ce normal que la locataire à l’origine du bruit ait ainsi tous les droits ?

Propriétai­re frustré

Quand la Régie décrète qu’il n’y a pas de preuve, c’est qu’il n’y en a pas. Qui vous dit que ce ne sont pas les locataires du dessous qui, pour une autre raison qu’ils n’osent avouer, ne tenteraien­t pas de la faire expulser ? Avez-vous fait l’exercice de vous pointer sur place pour vérifier leurs dires ?

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada