TOUJOURS AUSSI DIVERTISSANT
OAKVILLE | Dans son discours d’intronisation au Temple de la renommée de Golf Canada, Lee Trevino est resté authentique à ce qu’il dégage depuis les années 1970.
Toujours aussi comique et volubile, celui qui est affectueusement surnommé « Merry Mex » a lâché plusieurs bons gags en plus de faire de savoureux clins d’oeil aux invités d’honneur à ses côtés. Il a taquiné au passage le réputé artisan des cocheurs Bob Vokey, qu’il croit en meilleure forme qu’il y a 25 ans !
Il a aussi mêlé politique et sports. Impossible d’ignorer les frasques du président américain Donald Trump.
« Encore chanceux que j’aie pu me rendre ici, au Canada, avec cet homme au sud qui menace d’ériger des clôtures sur les frontières des États-Unis », a lancé en boutade l’homme aux origines mexicaines, en faisant référence aux volontés de Trump.
À POINT
Selon lui, à 78 ans, cette intronisation est plus justifiée que celle de 1981 au Temple de la renommée du golf mondial.
« Je croyais que c’était trop tôt. J’étais encore au début de ma carrière, a signalé celui qui était alors âgé de 42 ans.
J’étais à Pinehurst. Gary Player était venu me chercher en voiturette et m’avait amené au Temple. C’était le moment ! Il m’a donné ma plaque, et 15 minutes plus tard j’étais déjà de retour au champ d’exercices », a-t-il raconté sur un ton blagueur.
Et lorsque mis au fait qu’il avait empoché un total de 138 000 $ à ses trois conquêtes canadiennes, il s’est empressé de répondre que « c’est mon ex-femme qui en avait profité » !
Il n’a pas manqué d’imiter, l’air amusé, le grand Seve Ballesteros dans une leçon gratuite du jeu court avant de discuter avec les membres de la presse sur le tertre du 7e trou.
ÉVOLUTION
Mais au-delà des nombreuses blagues, Trevino a tenu à souligner l’évolution du sport depuis son époque.
Les percées technologiques ont transformé le golf, pour le meilleur et le pire, selon lui. Il pense d’ailleurs au long fer droit arrimé au corps qui lui fait faire des boutons.
Mais surtout, il a lancé des fleurs à la forme physique et aux capacités des golfeurs d’aujourd’hui.
« Il n’y a pas juste les balles et les bâtons, les golfeurs sont très forts. La preuve, regardez frapper Dustin Johnson. Ce gars peut assassiner une balle en un élan ! » s’est-il exclamé.
Selon lui, si la technologie devait faire un pas en arrière, ce serait néfaste pour le golf. Elle aide évidemment les pros à abaisser leurs pointages, mais sert aussi les amateurs à améliorer leurs aptitudes.