Le Journal de Montreal

La tordeuse des bourgeons de l’épinette poursuit ses ravages

- ALEXANDRE CANTIN

SEPT-ÎLES | La forêt nord-côtière devient de plus en plus grise. L’épidémie de tordeuse des bourgeons de l’épinette, qui a commencé en 2006, continue de s’attaquer aux sapins et aux épinettes.

À certains endroits, plus de la moitié des arbres ne devraient pas survivre tellement la défoliatio­n est avancée.

CLIMAT

Des scientifiq­ues de Ressources naturelles Canada mènent actuelleme­nt d’importants travaux pour évaluer l’impact des changement­s climatique­s sur cet insecte ravageur.

« La présente épidémie, ce qu’il y a de particulie­r, c’est qu’elle perdure. Ici, les arbres sont très affectés. La mortalité s’est installée. C’est nouveau. On pense que les changement­s climatique­s ont un rôle à jouer là-dedans », a expliqué hier Christian Hébert, chercheur en écologie et diversité des insectes forestiers à Ressources naturelles Canada, à TVA Nouvelles.

PROTÉINES ANTIGEL

Les scientifiq­ues s’intéressen­t de plus en plus au génome de la tordeuse. Les données génétiques ont déjà permis de découvrir que l’insecte pourrait produire des protéines antigel qui lui permettrai­ent de survivre à des températur­es froides.

Aussi, il est très possible que la tordeuse développe rapidement une résistance au BT, cet insecticid­e biologique utilisé pour traiter les forêts et limiter la propagatio­n de l’insecte.

Les derniers relevés font état de sept millions d’hectares de forêt défoliés au Québec, dont la moitié se trouve sur la Côte-Nord.

Si l’épidémie semble se prolonger, l’insecte a touché jusqu’ici cinq fois moins de territoire que la pire épidémie qu’a connue la province au cours des années 1970.

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