La tordeuse des bourgeons de l’épinette poursuit ses ravages
SEPT-ÎLES | La forêt nord-côtière devient de plus en plus grise. L’épidémie de tordeuse des bourgeons de l’épinette, qui a commencé en 2006, continue de s’attaquer aux sapins et aux épinettes.
À certains endroits, plus de la moitié des arbres ne devraient pas survivre tellement la défoliation est avancée.
CLIMAT
Des scientifiques de Ressources naturelles Canada mènent actuellement d’importants travaux pour évaluer l’impact des changements climatiques sur cet insecte ravageur.
« La présente épidémie, ce qu’il y a de particulier, c’est qu’elle perdure. Ici, les arbres sont très affectés. La mortalité s’est installée. C’est nouveau. On pense que les changements climatiques ont un rôle à jouer là-dedans », a expliqué hier Christian Hébert, chercheur en écologie et diversité des insectes forestiers à Ressources naturelles Canada, à TVA Nouvelles.
PROTÉINES ANTIGEL
Les scientifiques s’intéressent de plus en plus au génome de la tordeuse. Les données génétiques ont déjà permis de découvrir que l’insecte pourrait produire des protéines antigel qui lui permettraient de survivre à des températures froides.
Aussi, il est très possible que la tordeuse développe rapidement une résistance au BT, cet insecticide biologique utilisé pour traiter les forêts et limiter la propagation de l’insecte.
Les derniers relevés font état de sept millions d’hectares de forêt défoliés au Québec, dont la moitié se trouve sur la Côte-Nord.
Si l’épidémie semble se prolonger, l’insecte a touché jusqu’ici cinq fois moins de territoire que la pire épidémie qu’a connue la province au cours des années 1970.