Psycho / Lecourier
Message aux jeunes de mon pays
Je souhaite, par ma lettre, m’adresser à tous les jeunes adultes qui sont des consommateurs de drogue. Je leur écris ce mot parce que moi-même j’en fus une et que j’ai envie de leur raconter mon histoire.
Je suis une fille qui vient d’une bonne famille où la consommation de substances n’existait pas. Mes parents m’ont permis de faire de bonnes études et je me suis rendue jusqu’au niveau universitaire. Tout allait bien dans ma vie. Rien ne prédisait les difficultés que j’allais malheureusement vivre par la suite. Il y a quelques années je fus diagnostiquée comme étant une personne atteinte de schizophrénie. Cette maladie s’était déclarée à la suite des abus de drogues que j’avais faits dans ma vie de jeune adulte.
Eh oui, je m’étais mise à consommer des drogues, je ne sais trop pourquoi. Et quand le diagnostic de maladie mentale est tombé, je n’ai pas arrêté ma consommation, même si on m’avait mise sous médication. Pas besoin de vous dire que mes dernières années de consommation furent pénibles à vivre. J’ai perdu pas mal de plumes, dont mon permis de conduire. Sans parler d’un problème d’anxiété que j’ai développé. Ça m’a pris un bout avant de mettre le doigt sur le bobo. Il ne faut jamais mêler médicaments et drogues!
J’ai mis fin à la drogue et maintenant je peux dire que mon état est stabilisé. Je me sens même prête à intégrer le marché du travail, mais je suis inscrite comme ayant des contraintes sévères à l’emploi à cause de la médication conséquente à ma maladie, car les antipsychotiques m’ont fait prendre beaucoup de poids. Mais je ne désespère pas, car maintenant que j’ai adopté une bonne hygiène de vie, que je fais de l’exercice, je me donne de meilleures chances de m’en sortir. À vous les jeunes qui êtes tentés par le speed, mettez-vous en tête que cette drogue est extrêmement dangereuse pour la santé mentale.
Anonyme
Bravo pour cette prise en main de votre existence. Je vous souhaite le courage de persévérer en même temps que tout le succès espéré à la suite de ce grand ménage. Heureusement, la maladie mentale vit de meilleurs jours qu’autrefois, en ce qu’on la démystifie de plus en plus et que l’amélioration de la médication aidant, les gens affectés peuvent mener une vie normale. Vous aurez certainement, par votre partage, éveillé d’autres personnes à suivre votre exemple. Car on doit se le dire en toute franchise, le mélange de la drogue avec une médication est toujours une catastrophe. Et cela, quel que soit le genre de maladie dont on soit atteint.
A-t-on le droit de se sentir libre quand on est chez soi ?
J’aurais besoin que vous éclairiez ma lanterne, car je ne m’y retrouve plus dans mon pays ni dans ma province. Pourriez-vous me dire pour quelle raison les Québécois francophones devraient être mal à l’aise d’être fiers de leur nationalité ? Cela pendant que les autres communautés culturelles vivant ici, s’affichent sans aucune gêne et à tous les niveaux (vêtements inclus), dans nos rues et nos espaces publics ?
Je vous lance ceci parce que j’en ai marre de voir toutes les manigances, pour ne pas dire les manipulations de certains de nos politiciens pour nous inciter à être toujours plus accueillants, alors qu’ils devraient nous inciter à la vigilance pour s’assurer que notre culture ne soit pas enterrée sous celles des autres.
Anonyme
L’appel de nos gouvernants à accueillir l’immigrant ne représente pas pour moi un appel à la soumission, encore moins à la disparition de ce qui nous distingue. Il n’en tient qu’à nous de décider des règles du bien vivre ensemble, incluant la transmission de nos us, coutumes et culture, en gardant les bras ouverts en signe d’acceptation de ce que l’étranger apporte avec lui et inscrit dans notre bagage culturel, en s’inscrivant dans notre société.