Un ex-directeur de l’Opéra de Montréal accusé de harcèlement
AGENCE QMI | L’ancien directeur artistique et général de l’Opéra de Montréal, Bernard Uzan, fait l’objet d’allégations de harcèlement sexuel.
Dans une enquête menée par le Washington Post, quatre chanteuses accusent celui qui est aujourd’hui directeur adjoint d’un programme pour jeunes artistes au Grand opéra de Floride d’avoir fait des gestes déplacés ou tenu des propos à caractère sexuel envers elles.
Il aurait fait des avances et des attouchements à ces chanteuses, dont il était l’agent, à diverses occasions, dont lors d’un dîner, en prenant un verre, dans un ascenseur et même en public.
« J’ai reculé et je lui ai dit : “Qu’estce que tu fais ?” », a relaté la mezzosoprano Carla Dirlikov au Post, en parlant d’un incident lors duquel M. Uzan aurait posé ses mains sur ses seins dans une salle de répétition bondée. « Il m’a répondu : “J’en avais envie.” »
Les incidents reprochés à M. Uzan, âgé aujourd’hui de 73 ans, ne se seraient toutefois pas produits pendant qu’il était à la barre de l’Opéra de Montréal, c’estàdire entre 1988 et 2000. Le premier remonte à 1986, allant jusqu’à 2010. Toutefois, d’après le site Ludwig van Montréal, des chanteuses québécoises ont été contactées dans le cadre de l’enquête menée par le Washington Post.
IL NIE
M. Uzan a toutefois nié catégoriquement avoir eu un comportement inapproprié envers ses anciennes protégées.
« Oui, j’ai probablement flirté avec des femmes, atil indiqué au Post. Estce que j’ai été insistant ? C’est impossible. Estce que j’ai poussé quelqu’un verbalement à coucher avec moi ? Absolument pas. »
Parmi les autres hommes visés par des allégations d’inconduite ou de harcèlement sexuel, le Post mentionne le chef de l’Orchestre royal du Concertgebouw, Daniele Gatti, et le premier violon de l’Orchestre de Cleveland, William Preucil. Ce dernier a été suspendu pour une durée indéterminée le lendemain de la publication des allégations le visant.