Traités aux petits soins
Massages Écurie climatisée Nourriture adaptée Ostéopathie Vacances Huit repas par jour
Qu’importe les critiques, les chevaux du spectacle Odysseo de Cavalia sont les plus choyés « au monde », assure la production.
C’est une pièce amusante autant qu’une lettre d’amour à l’art théâtral qu’offre Serge Denoncourt avec Edmond, nouvelle production du Festival Juste pour rire qui vient de prendre l’affiche au Théâtre du Nouveau Monde (TNM).
Edmond, c’est Edmond Rostand (François-Xavier Dufour), ce jeune écrivain et poète établi qui, fin 1897, avait peine à faire vivre sa famille à Paris, la « ville la plus chère du monde ».
Mais une discussion avec le coloré metteur en scène Constant Coquelin (Normand Lévesque) changera la trajectoire créative de l’auteur, qui promettra à son nouveau mentor une histoire de son cru, marquante, en trois actes, écrite en vers, livrée dans un délai impossible alors qu’il n’a pourtant pas encore couché la moindre ligne sur papier.
La seule certitude de Rostand ? Son titre, déjà choisi : Cyrano de Bergerac.
De là naîtra le légendaire Cyrano, au gré des aléas de l’angoisse de la page blanche d’Edmond Rostand et de toutes les difficultés qui se dresseront dans la gestation de l’oeuvre.
SPLENDEURS ET MISÈRES
Toutes les splendeurs et misères des planches sont grossies et tendrement saluées dans ce qui ressemble drôlement, ici, à une pièce de théâtre dans une pièce de théâtre, d’où l’hommage au métier qu’on décèle à travers les blagues et revirements. Car, à travers la fresque d’Edmond, c’est celle de Cyrano qu’on revisite.
On revit par exemple avec bonheur la fameuse scène du balcon, élément fondateur du mythe de Cyrano de Bergerac, qui insufflera à Rostand l’inspiration, tant des caractéristiques physiques de son protagoniste principal que de sa quête.
Solidement livré, le Edmond de Serge Denoncourt est agité, presque nerveux, mais on ne s’y ennuie jamais, même en plus de deux heures.