Près de 200 signalements de coyotes en quatre mois
Une situation unique selon le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
Montréal a recensé 174 signalements de coyotes sur l’ensemble de son territoire au cours des quatre derniers mois.
De ce nombre, 64 sont qualifiés d’événements sensibles reliés à l’agressivité ou aux attaques de ces bêtes sauvages.
« Il est important de préciser que les signalements concernent des observations et non pas des individus distincts. Le même coyote peut donc être rapporté plusieurs fois », indique Gabrielle Fontaine-Giroux, relationniste à la Ville de Montréal.
La Ville avait auparavant documenté 379 signalements de coyotes entre juin 2017 et le 22 mars dernier. Étant donné que la méthode de classement avant avril 2018 diffère, il n’est plus possible de comparer les nouvelles données entre elles.
CAS UNIQUE
Trois enfants ont été attaqués par des coyotes la semaine dernière dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville. Depuis, les résidents de ce secteur s’inquiètent grandement pour leur sécurité et craignent d’être de prochaines victimes des bêtes.
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a assuré au 24 Heures que la situation à Montréal est hors du commun au Québec.
« À ma connaissance, non, il n’y a pas d’autre ville que Montréal au Québec qui vit des problèmes d’attaques entre des coyotes et les humains. Oui, il peut y avoir des signalements de coyotes dans d’autres villes, mais ça, ce n’est pas nouveau », explique le porte-parole du MFFP, Nicolas Bégin.
Ce dernier précise que le coyote est réparti partout dans le sud du Québec, allant jusqu’à Val-d’Or, Chibougamau, Baie-Comeau et Gaspé.
Dans la ville voisine de la métropole, Laval, la directrice des communications au cabinet du maire, Valérie Sauvé, a confirmé qu’aucun cas d’attaque entre un humain et un coyote n’a été documenté à Laval.
« Selon nos chiffres jusqu’à maintenant, seulement un chien a été mordu par un coyote en 2014 à Laval et trois cas de coyotes nous ont été signalés le mois dernier », commente-t-elle.
PLANTE RÉAGIT
« On travaille depuis le début de l’été avec une compagnie qui nous aide à répertorier, mais également, appâter des animaux qui pourraient être malades. Parce que souvent, c’est ceux-là qui deviennent plus problématiques ou agressifs », affirme Valérie Plante, mairesse de Montréal.
« On a aussi mis en place une ligne Info-Coyotes. Parce qu’il faut se le dire, les coyotes sont là et on ne peut pas tous s’en débarrasser. Au contraire, ça créerait d’autres problèmes et ils vont revenir de toute façon », ajoute-t-elle.
Le chef par intérim d’Ensemble Montréal, Lionel Perez, a sommé, hier, la mairesse Plante d’établir des mesures plus rigoureuses pour protéger la population.
L’opposition demande même l’instauration de patrouilles policières dans les secteurs à risque, de faire appel au trappage et de relocaliser les coyotes qui représentent un danger.