Trudeau refuse de se mouiller sur les armes
Il était aux funérailles d’une des victimes à Toronto
TORONTO | (Agence QMI) De passage à Toronto hier pour rendre hommage aux victimes de l’attentat du 23 juillet dernier, le premier ministre Justin Trudeau a refusé de dire si son gouvernement durcirait les lois sur les armes à feu au Canada.
Dans la foulée de la fusillade qui a fait deux morts et 13 blessés sur l’avenue Danforth, dans le quartier grec de Toronto, le conseil municipal a demandé à Ottawa de bannir la vente d’armes de poing dans la métropole ontarienne.
« Notre responsabilité primordiale en tant que gouvernement, c’est d’assurer la sécurité des citoyens [...] et que d’autres familles ne souffrent pas de cette perte incompréhensible », a affirmé Justin Trudeau après avoir déposé des fleurs à la fontaine de la place Alexander the Great, dans le secteur où a eu lieu le carnage.
Il a assuré étudier « toutes sortes d’options » pour le long terme, sans préciser ses intentions.
Plus tôt hier matin, le premier ministre canadien a assisté aux funérailles de Reese Fallon, 18 ans, tuée par Faisal Hussain, 29 ans, qui a pris pour cible des piétons et des clients de restaurants. Le tireur, qui souffrait de troubles mentaux selon sa famille, avait été retrouvé mort après un échange de coups de feu avec la police.
L’autre personne abattue est Julianna Kozis, une fillette de 10 ans. Ses funérailles avaient également lieu hier.
LIEN PERSONNEL POUR TRUDEAU
Reese Fallon devait commencer des études à l’université McMaster à l’automne pour devenir infirmière et militait au sein du Parti libéral du Canada (PLC).
« Elle savait qu’elle devait s’impliquer pour bâtir un monde meilleur », a souligné Justin Trudeau.
Ému, il a confié que l’événement avait une connotation personnelle pour lui, 20 ans après la mort de son frère Michel, emporté par une avalanche en Colombie-Britannique.
Aux côtés du député local Nathaniel Erskine-Smith, Justin Trudeau a tenu à souligner maintes fois la « résilience » des Torontois. La métropole a été frappée en avril dernier par une attaque au camion-bélier qui a fait 10 morts, en plus d’être aux prises avec un problème endémique de violence lié aux armes à feu.