Après Kim, Donald Trump prêt à rencontrer les dirigeants iraniens
WASHINGTON | (AFP) Après avoir rencontré Kim Jong-un au terme d’une escalade verbale sans précédent avec la Corée du Nord, Donald Trump se dit désormais prêt à voir les dirigeants iraniens « quand ils veulent », malgré la fermeté affichée ces derniers mois contre l’Iran.
« Je ne sais pas s’ils y sont prêts », a dit hier le président des États-Unis répondant à une question sur une éventuelle rencontre avec son homologue iranien Hassan Rohani. « J’imagine qu’ils voudront me rencontrer, je suis prêt à les rencontrer quand ils veulent. »
Selon lui, c’est « bon pour eux, bon pour nous, bon pour le monde entier », surtout « si nous pouvons trouver une solution sérieuse, pas un gâchis de papier comme l’autre accord ».
M. Trump a annoncé en mai le retrait des États-Unis de l’accord international censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, qu’il juge trop laxiste. Il a rétabli toutes les sanctions levées après sa signature en 2015, avec un sévère contrecoup pour de nombreuses entreprises européennes, sommées de quitter l’Iran sous peine d’être frappées par des mesures punitives américaines.
DOUZE CONDITIONS
Washington a dressé une liste de 12 conditions draconiennes pour un nouvel accord avec l’Iran.
Donald Trump a en revanche assuré ne pas poser de conditions à une rencontre qui serait la première entre des présidents américain et iranien depuis la révolution islamique de 1979.
Mais son secrétaire d’État Mike Pompeo a ensuite précisé sur la chaîne CNBC qu’une réunion au sommet pourrait avoir lieu « si les Iraniens démontrent qu’ils sont prêts à des changements fondamentaux dans leur manière de traiter leur peuple, modifient leur comportement malveillant » au Moyen-Orient et se montrent ouverts à un accord sur le nucléaire « qui empêche vraiment la prolifération ».
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale a ensuite affirmé que « les États-Unis sont prêts à prendre des actions pour supprimer les sanctions, rétablir des relations diplomatiques et commerciales totales, permettre à l’Iran d’avoir une technologie avancée et soutenir la réintégration de l’économie iranienne dans le système économique international ».
TENSIONS
L’ouverture américaine intervient en tout cas alors que le ton était monté ces derniers jours. Le président Rohani a d’abord prévenu qu’un conflit avec l’Iran serait la « mère de toutes les guerres ».
« NE MENACEZ PLUS JAMAIS LES ÉTATS-UNIS OU VOUS ALLEZ SUBIR DES CONSÉQUENCES TELLES QUE PEU AU COURS DE L’HISTOIRE EN ONT CONNUES AUPARAVANT », lui a directement répondu Donald Trump dans un tweet en majuscules.