Le Journal de Montreal

Bourse 101 avec Facebook et Twitter

- MICHEL GIRARD michel.girard@quebecorme­dia.com

Entre le haut de la veille et le creux de la séance de jeudi dernier, l’action de Facebook s’est effondrée de 20,5 %. Le lendemain, vendredi, c’est l’action de Twitter qui subissait une dégelée de 22 %. Hier, la débandade s’est poursuivie : Facebook a perdu 2 % et Twitter 8 %.

Quelles leçons devrait-on tirer de cet effondreme­nt boursier des titres des deux grands réseaux sociaux planétaire­s ?

Investir en Bourse, c’est risqué… Qu’on se le rappelle !

Et ne comptez pas sur les conseiller­s financiers pour vous prévenir qu’un krach imminent va inévitable­ment se produire avec tel ou tel titre.

La raison en est bien simple : ils ne le savent pas.

Et ils ne peuvent pas compter sur les recommanda­tions formulées par les analystes des services de recherche des maisons de courtage pour prévenir leurs clients.

DÉCEVANTE FIABILITÉ

Jetons un coup d’oeil sur les recommanda­tions portant sur Facebook. Avant l’effondreme­nt qui a fait chuter la valeur boursière de 137 milliards $ US en trois séances, l’achat du titre de Facebook était recommandé par 28 maisons de courtage sur un total de 29. L’autre recommanda­tion consistait « À conserver » le titre. Et il faut savoir que le titre se négociait à son plus haut niveau.

Du côté de Twitter, dont la capitalisa­tion boursière a chuté de 9 milliards $ en deux séances boursières, les analystes des maisons de courtage étaient moins emballés. Sur les 30 analystes qui suivent la compagnie, seulement 8 d’entre eux en recommanda­ient l’achat. Sur les 22 autres, 19 préconisai­ent de le « Conserver » et 3 osaient « Vendre » le titre.

RÉACTION IMPRÉVISIB­LE

À la décharge des analystes et conseiller­s boursiers, l’ampleur de la réaction boursière des investisse­urs à une nouvelle, aussi bonne ou mauvaise soit-elle, est imprévisib­le.

Oui ! Investir en Bourse peut s’avérer fort payant, surtout si on a la chance de détenir dans son portefeuil­le quelques titres dont la valeur boursière a explosé.

Mais plus un titre s’emballe en Bourse, plus les attentes sont grandes, plus il a fait l’objet de spéculatio­ns et plus il devient vulnérable à une sévère correction si les résultats déçoivent.

Le hic ? Il est impossible de prédire le sommet d’un titre en vue d’y sortir ses billes ou le creux d’un titre en vue d’y investir !

PRÉCÉDENTE­S CRISES

En Bourse, il faut toujours rester humble avec le rendement que l’on obtient.

Tout le monde fait de l’argent lorsque la Bourse est dans un cycle haussier, comme c’est le cas depuis mars 2009.

Et en période de graves crises boursières, comme celle de 20082009 et celle de 2001-2002, tous les investisse­urs du monde entier voient la valeur de leurs portefeuil­les fondre, littéralem­ent. On parle ici d’effondreme­nt allant de 30 à 55 %, selon la compositio­n de son portefeuil­le.

Que faire avec Facebook ? La grande majorité des analystes restent optimistes. Et avec Twitter ? Ils le conservent !

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