Des chevaux chouchoutés
Le Journal a visité les installations d’Odysseo de Cavalia décrié par des activistes
Tout le monde semble avoir souffert des nombreuses journées de canicule cet été. Sauf les chevaux de Cavalia. En visitant les installations d’Odysseo, on réalise à quel point les 70 bêtes du spectacle équestre sont chouchoutées. Des commodités qui incluent une écurie climatisée.
Alors qu’au centre-ville, on parle constamment de chaleur accablante, la température des tentes où évoluent les chevaux est maintenue à 21 degrés Celsius, nous informe le directeur des relations publiques de Cavalia, Éric Paquette. « Je suis très à l’aise de dire qu’ils sont les chevaux les mieux traités au monde », déclare le porte-parole.
« Ils sont traités aux petits soins », renchérit Marjolaine Camille, une technicienne vétérinaire qui travaille pour l’entreprise fondée par Normand Latourelle il y a 10 ans.
OPPOSANTS
Cavalia a ouvert ses portes au Journal après avoir fait l’objet d’actes de vandalisme au cours du week-end. Plusieurs affiches du spectacle présenté au pied du pont Jacques-Cartier à Montréal ont été flanquées de slogans antispécistes. Les activistes anonymes reprochent au groupe d’exploiter les chevaux pour divertir les foules. Une trentaine de manifestants s’étaient également fait entendre la semaine dernière, en marge du premier spectacle en sol montréalais.
Cavalia a encouragé ses opposants à parcourir ses installations, mais ces derniers ont décliné son invitation. « C’est dommage, commente Éric Paquette. Pour nous, c’est une façon d’engager le dialogue. On n’a rien à cacher. On a tout à montrer, parce qu’on est fier de ce qu’on fait. »
NIVEAU DE CONFORT
La compagnie avait déjà été la cible de divers groupes de défense des animaux quand elle posait ses pieds à l’étranger, mais jamais au Québec. « On est surpris que ça arrive ici, parce que les gens nous connaissent », note M. Paquette, après avoir répondu aux questions du Journal pendant une tournée des lieux durant laquelle on nous a détaillé les nombreuses mesures déployées pour subvenir aux besoins des vraies stars d’Odysseo. Séances d’ostéopathie, services d’une nutritionniste, massages quotidiens, repas adaptés... Les employés de Cavalia font des pieds et des mains pour s’assurer du bien-être des chevaux.
On s’attarde aux moindres détails, y compris le revêtement de sol sur lequel ils posent leurs sabots, composé d’une mixture de sable fin et de fibres de coton pour ménager leurs articulations. « On sait qu’en donnant ce niveau de confort, le cheval est en meilleure forme », résume M. Paquette.
MANIFESTATIONS À VENIR
De nouvelles manifestations à l’entrée d’Odysseo sont prévues les 7 et 12 août. Mais les participants n’ont pas l’intention d’investir le site pour visiter les installations.
« Ce qu’on dénonce, c’est l’utilisation des animaux à des fins de divertissement, explique le porte-parole des vigiles, Jonathan Gaudreau, joint au téléphone. On n’est pas en mesure d’évaluer l’état de bien-être des animaux. »
La SPCA révèle n’avoir reçu aucune plainte concernant Cavalia.