Le Journal de Montreal

Le dernier des Expos ? Pas si vite…

- DEREK derek.aucoin@quebecorme­dia.com AUCOIN

Vladimir Guerrero a toujours été un homme de peu de mots. Il a toujours dit qu’il aimait mieux laisser parler son bâton. En écoutant son très court discours d’intronisat­ion ce weekend, je me suis mis à penser à d’autres anciens joueurs des Expos qui pourraient se retrouver au Temple de la renommée un jour.

Nous avons trois joueurs à Cooperstow­n qui portent la casquette des Expos sur leur plaque : Gary Carter, Andre Dawson et Tim Raines. Vladimir aurait dû être le quatrième (et dernier jusqu’à nouvel ordre), mais malheureus­ement il a choisi de porter celle des Angels. Guerrero est d’ailleurs devenu le premier joueur des Angels intronisé de leur histoire qui date de 1961. Je n’étais pas d’accord avec la décision de « Vlad », mais c’est la sienne et je vais la respecter.

Évidemment, le célèbre Pedro Martinez est aussi au Temple de la renommée, mais avec la casquette des Red Sox de Boston. À juste titre.

UNE PLACE POUR SCOOP

Il y a d’autres anciens joueurs des Expos qui méritent leur place à Cooperstow­n. J’espère voir le comité de vétérans, qui a ainsi rendu hommage à Alan Trammell et Jack Morris lors de la récente fin de semaine, choisir certains athlètes qui ont connu des carrières incroyable­s.

À mon avis, Al Oliver devrait être au Temple de la renommée. Je me souviendra­i toujours de la première fois que j’ai rencontré celui qu’on surnommait « Scoop ». C’était à l’école de baseball de John Elias, à Côte-Saint-Luc, alors que j’avais 12 ou 13 ans. Oliver était venu nous parler de jeu défensif au premier but, mais aussi du coup de bâton. Il nous avait fait une démonstrat­ion. Seulement un élan. Une frappe qui n’est jamais retombée. La balle est sortie du parc, par-dessus les maisons. Je n’avais jamais vu une balle frappée aussi haute et aussi loin.

Son séjour à Montréal fut très bref, il a porté l’uniforme des Expos pour seulement deux saisons. Juste avant le début de la saison 1982, les Expos avaient échangé Larry Parrish aux Rangers du Texas en retour du vétéran joueur de premier but. Oliver marqua néanmoins l’histoire des Expos en remportant le championna­t des frappeurs de la Nationale à sa première saison à Montréal. Cette année-là, il mena la ligue non seulement avec sa moyenne de ,331, mais aussi pour les coups sûrs (204), les doubles (43) et les points produits (109).

Lorsqu’on regarde l’ensemble de la carrière du fameux numéro 0, on voit un joueur qui a participé sept fois au match des étoiles, qui a frappé la balle en lieu sûr à 2743 reprises (153 fois de plus que Vladimir !) et qui a produit 1326 points en 18 saisons du baseball majeur. J’aimerais beaucoup voir Oliver obtenir son billet pour Cooperstow­n, il le mérite.

POURQUOI PAS LEE SMITH ?

Parmi les anciens Expos qui pourraient être intronisés, il y a également Lee Smith. J’ai eu le privilège de passer le camp d’entraîneme­nt de 1997 avec Smith que les Expos avaient embauché comme joueur autonome. Il était mon partenaire d’étirement et c’est avec lui que je me lançais tous les matins.

Smith est au troisième rang de l’histoire du baseball majeur avec 478 parties sauvegardé­es derrière Mariano Rivera (qui sera élu au Temple l’an prochain à sa première année d’éligibilit­é) et Trevor Hoffman (élu cette année). Il mérite aussi sa plaque sur le mur à Cooperstow­n.

Le nom de Larry Walker, qui demeure admissible pour deux autres années auprès de l’Associatio­n des chroniqueu­rs de baseball d’Amérique, mérite également de faire partie des discussion­s.

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PHOTO D’ARCHIVES Al Oliver (à droite) a connu deux belles saisons avec les Expos.
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