Le Journal de Montreal

Le visa de visite refusé pour la sixième fois

Une Québécoise ne peut amener son mari dans son pays

- NICOLAS LACHANCE

Après s’être fait refuser pour une sixième fois un visa de visite au Canada pour son mari cubain, une Québécoise travaillan­t et vivant sur l’île socialiste peste contre Ottawa.

Le mari de Nathalie Langlois, Juan Carlos Osorio Guzman, s’est fait refuser à six reprises par Immigratio­n Canada une demande de visa de visiteur. La plupart du temps, les raisons évoquées étaient pour des motifs « ridicules », soutient le couple.

ARGUMENTS

« Nous ne pouvons porter la décision en appel, même si l’immigratio­n a tous les documents nécessaire­s. Ils peuvent dire le contraire dans la lettre de refus sans aucune conséquenc­e », a pesté la productric­e de contenu artistique québécois en sol cubain. Chacune des demandes coûte 100 $. Environ 30 % des Cubains qui font une demande réussissen­t à obtenir ce visa.

Cette fois, le Canada a décliné la demande pour une visite de deux mois. Le couple évoquait des raisons d’affaires, en plus de vouloir visiter la famille de Nathalie qu’il n’a jamais rencontrée.

En réponse aux questions du Journal, Immigratio­n Canada a souligné que « les agents de migration ont noté que M. Osorio Guzman n’a pas démontré un historique de voyage, de solides liens socio-économique­s avec Cuba, en plus de ne pas avoir fourni de preuve de fonds pour couvrir son séjour au Canada ».

VIVRE LÀ-BAS

Les agents de migration, qui ont un pouvoir discrétion­naire, n’étaient pas convaincus que M. Osorio Guzman quitterait le Canada à la fin de son séjour.

Un argument que réfute le couple. Compagnie, famille, compte de banque garni, contrats futurs, demandes de coopérativ­e, preuve de résidence, déclaratio­n de revenus : « Tous les documents réclamés y étaient », s’indigne Mme Langlois, qui a également fait appel au ministre JeanYves Duclos, en vain.

En couple depuis cinq ans, ils se sont mariés en 2015. Mme Langlois a obtenu son statut de résidente sur l’île des Caraïbes afin de ne plus vivre séparée de son mari.

Juan Carlos est propriétai­re d’une entreprise particular cubaine de réparation de système de refroidiss­ement qui fonctionne à plein régime.

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