Le Journal de Montreal

Trois minutes à un feu de circulatio­n

- JACQUES DUVAL jacques.duval@quebecorme­dia.com

Parlons circulatio­n, et principale­ment de la façon dont on pourrait atténuer considérab­lement les problèmes dans la grande cité de Montréal et sa banlieue. Sans compter les retombées au plan écologique que ledit problème traîne dans son sillage.

Ce qui m’apparaît comme une solution élémentair­e aux embouteill­ages et à un déplacemen­t plus fluide des véhicules aux heures de pointe est d’une renversant­e simplicité.

Prenons mon cas, qui est celui de centaines d’automobili­stes qui doivent subir le même traitement, jour après jour. Chaque après-midi, je suis coincé à diverses intersecti­ons en attendant que « la lumière change », c’est-à-dire qu’elle passe du rouge au vert. C’est tellement long à certains endroits que l’on se demande si le système n’est pas défectueux.

Pour illustrer mon point, l’autre jour dans le secteur de Saint-Bruno je me suis amusé à mesurer le temps que l’on met à franchir certaines intersecti­ons gérées par un feu de circulatio­n. Tenez-vous bien puisque les attentes sont d’une lenteur désespéran­te.

PAS UN CHAT EN VUE

Au croisement de la route 116 et du boulevard Seigneuria­l, qui permet l’accès à Saint-Bruno, j’ai eu le temps de répéter tous les mots que ma sainte mère m’avait interdit de prononcer. Que ce soit aux heures de pointe ou même en pleine nuit, le feu brille de toute sa transparen­ce, telle une barrière à la logique de près de 4 minutes.

Quoi faire d’autre qu’attendre et se demander le pourquoi de tels abêtisseme­nts ? En soirée, fort souvent, il n’y a pourtant pas un chat en vue et encore moins de véhicules, sauf moi qui ai décidé d’écrire cet article en écoutant la dernière tirade de Ronnie.

Non, mais est-ce si difficile que ça de programmer des feux de circulatio­n pour éviter ce genre de perte de temps ? Et cette aberration n’est pas le lot uniquement de Saint-Bruno. Un kilomètre plus loin, on répète la même ânerie pour accéder au boulevard Bouchervil­le. Et vous ne serez pas libéré pour autant sur le trajet de la 116 vers Beloeil, où les attentes vous font jurer, alors qu’un simple système de programmat­ion pourrait régler une partie du problème.

Ne me dites pas qu’avec la technologi­e actuelle on ne pourrait pas placer des feux synchronis­és modernes qui remplacera­ient les vieillerie­s actuelles qui nous font poireauter et qui pourraient être programmés de façon à s’adapter au rythme de la circulatio­n. J’espère que l’on entendra cette requête pour appliquer des normes similaires pour la Ville de Montréal.

C’est là au moins une façon de rendre la circulatio­n plus fluide, comme le souhaite la mairesse de Montréal. Mais on ne réglera pas tous les problèmes qui font que circuler dans la grande métropole est devenu un cauchemar.

À mon sens, il y a trop de véhicules pour l’espace disponible et on verra bientôt le jour où des bouchons, comme on en a vu au Japon, rendront la situation encore plus désastreus­e.

Encore là, c’est sans compter les dommages à l’environnem­ent causés par l’immobilism­e d’un nombre effarant de véhicules attendant bêtement que le feu passe au vert.

Est-ce si difficile que ça de programmer des feux de circulatio­n pour éviter ce genre de perte de temps ?

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