Fébrile, mais… réaliste
Le pilote français Frédéric Gabillon en terrain hostile au GP3R
YAMACHICHE | Frédéric Gabillon deviendra le tout premier Français de l’histoire à participer, dimanche prochain, à l’épreuve reine du Grand Prix de Trois-Rivières, la série NASCAR Pinty’s.
À titre de champion de la saison régulière dans la série européenne de NASCAR, le pilote de 42 ans a obtenu cette récompense grâce à un partenariat avec l’entreprise Spectra Premium, spécialisée dans la fabrication de radiateurs de haute performance et qui, depuis quelques années, est le commanditaire principal de Jean-François Dumoulin.
En vertu de cet échange inédit en NASCAR, le Trifluvien aura, lui, la chance de disputer les deux dernières étapes du championnat au circuit de Zolder, en Belgique.
POUR S’AMUSER D’ABORD
Gabillon, arrivé au Québec mercredi dernier, a tôt fait de réaliser qu’il n’aura pas la tâche facile face aux principaux animateurs de la série Pinty’s.
Le Grand Prix de Trois-Rivières représente la course que tous rêvent de gagner.
« J’avoue que ce sera difficile de venir chatouiller les meilleurs, a-til déclaré, en entrevue au Journal de Montréal. Je vais essayer de travailler le mieux possible, mais je veux surtout m’y amuser.
Cette série regroupe des pilotes de talent et très expérimentés, reconnaît-il. Sept ou huit d’entre eux peuvent gagner. Ça ne serait pas réaliste de viser trop haut face à un peloton aussi relevé. Je suis toutefois convaincu que l’expérience sera enrichissante. »
APRÈS WATKINS GLEN
Gabillon en sera à une deuxième course à vie en Amérique du Nord. Il avait pris part à une épreuve de la série de stock-cars K&N à Watkins Glen en 2014, où il s’était classé au 12e rang.
Il se rappelle d’y avoir affronté Andrew Ranger, un des favoris du GP de Trois-Rivières la semaine prochaine, qui avait d’ailleurs croisé le fil d’arrivée en deuxième place.
Gabillon est engagé à temps plein dans la série NASCAR Whelen Euro depuis six ans. Sa fiche montre 11 victoires en 68 départs.
RARES COURSES SUR OVALES
À peine deux des 12 escales du calendrier sont présentées sur une piste ovale.
« En Europe, nous n’avons pas été élevés dans la mentalité… ovale, explique-t-il. Chez nous, c’est plutôt le circuit routier. Quoique le complexe de Tours [situé à environ 230 kilomètres au sud-ouest de Paris], où nous avons couru le mois dernier, a été conçu expressément pour le NASCAR. »
Le stock-car connaît une belle croissance sur le Vieux Continent, et particulièrement en France.
« De plus en plus de pilotes et de commanditaires s’y intéressent, dit Gabillon, et c’est bon signe. Le public se fait aussi de plus en plus nombreux sur les sites de compétitions. »
LE SIXIÈME ÉTRANGER
Gabillon sera le sixième pilote étranger à participer à l’épreuve de la Série NASCAR Pinty’s depuis qu’elle a été intégrée à la programmation du Grand Prix de Trois-Rivières en 2007.
Il a été précédé par le Néerlandais Joey Hanssen (2009), ainsi que les Américains Cale Gale (2009), Vaughn Gittin (2014), Carlos de Quesada (2015) et Jeffrey Earnhardt (2016).
Ce dernier montre d’ailleurs le meilleur résultat parmi les pilotes non canadiens à avoir couru en NASCAR à Trois-Rivières avec une septième position.