Donald Trump somme l’Iran de changer d’attitude
Le président, qui se dit « ouvert » à un accord, lance un avertissement à Téhéran
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a averti l’Iran hier qu’il devait changer son attitude « déstabilisatrice » au Proche-Orient, sous peine de se retrouver encore plus isolé économiquement, à quelques heures du rétablissement de sévères sanctions contre le régime de Téhéran.
« Le régime iranien doit faire un choix », a affirmé le président américain dans un communiqué. « Soit il change son attitude menaçante et déstabilisatrice, et il pourra retourner dans le giron de l’économie mondiale, soit il continue sur la route de l’isolement économique. »
Mais M. Trump a aussi souligné qu’il restait « ouvert ».
« Au moment où nous maintenons notre pression économique maximum sur le régime iranien, je reste ouvert à un accord plus global qui concernerait l’ensemble de ses activités néfastes, y compris son programme balistique et son soutien au terrorisme », a-t-il dit.
Ce communiqué est publié à quelques heures du retour de sanctions économiques, décidé après le retrait unilatéral de son pays de l’accord historique sur le nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances.
SANCTIONS
La première vague de sanctions américaines, qui prend effet aujourd’hui à 12 h 01, comprendra des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l’aviation commerciale. Elle sera suivie, en novembre, de mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale.
Ces mesures « intensifient la pression sur Téhéran pour qu’il change de comportement », a soutenu M. Trump, qui n’a cessé de critiquer l’accord depuis son arrivée au pouvoir, adoptant une attitude très hostile. Il reproche notamment à Téhéran son soutien au dirigeant syrien Bachar al-Assad, aux rebelles Houthis au Yémen ou encore au Hamas à Gaza et au Hezbollah libanais.
« INSENSÉ »
À Téhéran, le président iranien Hassan Rohani a jugé « insensé », hier, l’idée de négocier avec les États-Unis, qui s’apprêtent au même moment à rétablir des sanctions susceptibles d’aggraver les difficultés économiques de son pays.
Dans un entretien télévisé, M. Rohani a accusé Washington de « vouloir lancer une guerre psychologique contre la nation iranienne et de provoquer des dissensions » parmi les Iraniens.
Il s’agit de la première réaction de M. Rohani aux appels à négocier lancés par Donald Trump.