Le Journal de Montreal

Ouvert comme jamais

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La foule du stade Saputo a eu droit à l’archétype de ce qu’on appelle un « match ouvert », samedi. Autant l’Impact que le D.C. United ont eu des occasions de faire pencher la rencontre en leur faveur, mais aucun des deux clubs n’y est arrivé.

En plus des deux buts marqués, chaque équipe a envoyé le ballon sur les poteaux et a eu des occasions simples à concrétise­r, mais n’a pas été en mesure de glaner les trois points de la victoire. Mauvaise exécution, arrêts miraculeux, les raisons sont diverses pour expliquer ce match nul de 1 à 1.

Puisque le D.C. United est dernier au classement de l’Associatio­n de l’Est dans la MLS, on a l’impression qu’il joue chaque soir le tout pour le tout. Ainsi, leurs matchs s’avèrent plus ouverts et les occasions de marquer se multiplien­t.

Pour l’Impact, la pression est autre. Le Bleu-blanc-noir est en situation précaire au cinquième rang de l’Est et doit profiter de toutes les opportunit­és pour s’y accrocher. Même si la troupe de Rémi Garde n’a encaissé qu’un seul but samedi, elle a laissé beaucoup trop d’espace de manoeuvre à l’adversaire.

Au final, nous avons probableme­nt eu le résultat anticipé : aucune des deux équipes n’a fait ce qu’elle devait pour obtenir la victoire.

LA NOTE DE PASSAGE, PAS PLUS

En somme, la performanc­e générale de l’Impact n’a pas été très inspirée. Je la qualifiera­is même de « moyenne ».

Après le but de Matteo Mancosu à la 5e minute, lentement, l’Impact a commencé à donner de plus en plus d’espace et de temps à son rival. Il a laissé le D.C. United croire qu’il pouvait l’empoter.

Peut-être que le XI montréalai­s n’avait pas la fougue et la force pour enchaîner un autre match à haute intensité ? En ce sens, il semble que le personnel technique manque de confiance envers le reste de la formation. Il ne croit pas pertinent d’effectuer une rotation et non plus d’utiliser ses trois changement­s dans une rencontre.

Certes, tous les matchs d’une saison sont importants. Mais à partir de maintenant, il faut mettre l’emphase sur l’organisati­on et la concentrat­ion. Comme on dit : « baisse la tête et travaille comme jamais ». Parce qu’avec 10 parties à jouer, l’Impact n’a plus beaucoup de marge de manoeuvre. Chaque match sera crucial.

CHAMPION ANGLAIS

Wayne Rooney est peut-être en fin de carrière, mais je suis très content de le voir arriver en MLS. Voilà une autre grande étoile qui, à l’instar des Thierry Henry, David Beckham et autre David Villa, donnera une belle vitrine à la MLS.

Personnell­ement, j’ai toujours beaucoup aimé Rooney. À son meilleur, il était un joueur polyvalent. Un buteur capable de marquer des deux pieds, combatif et toujours en mouvement.

De plus, il a toujours été très engagé défensivem­ent. Pour un attaquant, il n’a jamais compté les efforts défensifs, ce qui est très appréciabl­e.

J’ai déjà vu un match durant lequel Rooney a pris un tir à partir de la surface adverse. Le gardien a surle-champ lancé une contre-attaque et 95 m plus loin, de l’autre côté du terrain, c’est Rooney qui était revenu et avait réussi un jeu défensif crucial. C’est vous dire la force d’abnégation…

Bref, Rooney sait tout faire sur le terrain, tout mieux que la moyenne. Même s’il ne joue pas à Montréal, je suis très heureux de le voir de ce côté-ci de l’Atlantique.

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L’Impact semblait peu inspiré lors de son match face au D.C. United samedi. PHOTO USA TODAY SPORTS

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