C’était chaud, chaud, chaud…
La température du central a atteint 58 °C hier, avant que la pluie ne gâche la soirée
Le court central du stade IGA s’est transformé en four hier. Il a fait 32 degrés Celsius à Montréal, mais la température à la surface du terrain a atteint au moins 58 °C dans l’après-midi, a constaté Le Journal.
Probable conséquence de cette chaleur suffocante, une juge de lignes s’est effondrée pendant le match de Venus Williams, peu avant 17 h. Elle se porte bien, confirme Tennis Canada, qui n’avait pas plus de détails hier.
Urgences-Santé rapportait aussi avoir transporté en ambulance un homme qui s’est évanoui, victime d’un coup de chaleur en début d’après-midi.
Dans les boutiques du complexe de tennis, les chapeaux s’envolaient rapidement, tout comme les parapluies, que plusieurs amateurs ont convertis en ombrelles pour se protéger du soleil.
Ceux qui sont restés pour la session de soir ont ensuite pu s’en servir pour leur fonction première. Une averse diluvienne et des orages ont interrompu le match entre Maria Sharapova et Sesil Karatantcheva. Puis, des gouttes de pluie se sont mises à tomber au moment où les joueuses finissaient leur échauffement, les renvoyant au vestiaire (voir autre texte en page 71).
DES HABITUÉES
Autre article populaire en journée, selon Pierre-Alain Dubois, copropriétaire de Tenniszon : une serviette qui reste humide pendant plusieurs heures et se détaille à environ 15 $. Une soixantaine avaient été vendues hier après-midi.
Si les amateurs tentaient de se protéger de la chaleur, l’humidex de 42 °C n’avait rien de déstabilisant pour certaines joueuses.
Karolina Pliskova explique être arrivée dans la métropole quelques jours avant le tournoi pour s’acclimater à la température.
« En Europe, il faisait à peu près 35 °C, donc ce n’était pas si différent. Il y a seulement l’humidité qui change. Je suis contente d’avoir gagné en deux sets et de ne pas être restée trop longtemps sur le terrain, mais je pense que j’aurais été capable de jouer encore », soulignait la Tchèque, neuvième mondiale.
DE L’EAU
Dans les concessions alimentaires, les bouteilles d’eau étaient particulièrement prisées.
Boire de l’eau est d’ailleurs le mot d’ordre de Mathieu Jutra, qui gère l’équipe de chasseurs de balles du tournoi depuis plusieurs années.
En entrevue dimanche, il expliquait que les jeunes — âgés de 12 à 17 ans — sont bien encadrés afin d’éviter que pareil scénario se produise.
« On s’assure qu’ils aient toujours une gourde pleine sur eux. Ils effectuent une rotation sur le terrain, ce qui leur permet de prendre des pauses à l’ombre ou à l’intérieur », disait M. Jutra.
Il soulignait ne jamais avoir vu un de ses jeunes être victime d’un coup de chaleur.
Le court central est « excessivement chaud », ajoutait-il, en raison de l’accumulation de chaleur. La température y est particulièrement accablante entre 15 h 30 et 17 h.
Elle le demeure en soirée, même si le mercure baisse. – Avec la collaboration de Mathieu Horth-Gagné, Agence QMI