Pas question d’abolir la gestion de l’offre
QUÉBEC | (Agence QMI) Il est « hors de question » d’« ouvrir minimalement la porte » à l’abolition de la gestion de l’offre, a indiqué sans détour la ministre de l’Économie, Dominique Anglade, hier.
« Mais plus que ça, [il est] question de défendre bec et ongles cette position-là », a-t-elle ajouté, lors d’une mêlée de presse, à l’entrée du Conseil des ministres.
La ministre Anglade réagissait aux propos tenus par l’ancien premier ministre canadien Brian Mulroney et conseiller du gouvernement Trudeau sur les relations canado-américaines relativement à l’abolition de la gestion de l’offre pour certains produits alimentaires.
AVANTAGEUX ?
Selon une déclaration rapportée par le quotidien La Presse, hier, M. Mulroney croit qu’il serait avantageux pour le Canada d’abolir la gestion de l’offre sur le lait, les oeufs et la volaille, en échange d’une compensation pour les agriculteurs et les éleveurs.
La gestion de l’offre prévoit qu’une quantité maximale de lait, d’oeuf et de volaille soit produite par les éleveurs canadiens. Cela a pour effet de maintenir le prix de ces produits artificiellement élevé, mais de garantir des revenus stables pour les producteurs.
Le fédéral a assuré hier que sa position dans ce dossier n’avait pas changé. « Notre gouvernement appuie fermement le système canadien de gestion de l’offre et s’engage à le maintenir », a fait savoir le cabinet du ministre de l’Agriculture, Lawrence MacAulay.
Les commentaires de l’ancien premier ministre canadien ont néanmoins suscité des inquiétudes chez les producteurs laitiers et au sein de l’opposition à Ottawa.