Le Journal de Montreal

Saputo en mode acquisitio­n

- FRANCIS HALIN

Malgré un premier trimestre qui a vu ses profits piquer du nez de 37,1 %, le géant québécois Saputo estime avoir les reins assez solides pour satisfaire sa soif de nouvelles acquisitio­ns.

« Nous sommes à la recherche d’autres acquisitio­ns aux États Unis, en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande. Il y a un paquet de dossiers qui sont sur le marché, mais il faut être sélectif », estime Lino Saputo fils, PDG de la société Saputo.

Le numéro 1 du transforma­teur québécois a fait cette déclaratio­n en marge de l’assemblée générale des actionnair­es de la compagnie dans un grand hôtel de Laval, hier.

En mêlée de presse, le PDG de Saputo a aussi dit que le système de gestion de l’offre « fonctionne pour le Canada », mais qu’il veut mettre fin à la classe 7, qui permet depuis deux ans de vendre une partie des surplus de lait au prix mondial.

RÉSULTATS DÉCEVANTS

Saputo a vu ses profits fondre de 37,1 % au premier trimestre de son exercice financier 2018 qui s’est terminé le 30 juin dernier. Son bénéfice net est passé de 200,3 millions $ à la même période l’an dernier à 126 M$ au cours du plus récent exercice.

Le bénéfice net ajusté de la société a chuté à 160,3 M$, soit 41 cents par action, contre 51 cents par action à la même période l’an dernier. Il s’agit d’une baisse de 20 %.

Quant au chiffre d’affaires, il a atteint 3,27 milliards $ contre 2,89 milliards $ l’an dernier, en hausse de 13 % en raison d’une augmentati­on des ventes provenant des nouvelles acquisitio­ns.

La baisse des prix sur les marchés des ingrédient­s laitiers aux États-Unis et à l’échelle internatio­nale, la fluctuatio­n du dollar et les coûts d’acquisitio­ns ont fait mal à Saputo.

À la fermeture des marchés, hier, l’action de Saputo s’échangeait à 43,77 $, en hausse de 2,27 $, ou 5 %, par rapport à son prix de 41,50 % à l’ouverture. Saputo est valorisée à 16,3 milliards $ à la Bourse de Toronto.

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