Étrange décision des Astros
D’entrée de jeu, je vous assure que je crois fermement au principe qui dit qu’une personne doit être considérée comme innocente jusqu’à preuve du contraire… peu importe l’accusation qui pèse contre elle.
Ce qui ne m’empêche pas d’avoir du mal à m’expliquer l’acquisition du releveur Roberto Osuna par les Astros de Houston, une équipe qui a professé n’avoir aucune tolérance pour tout acte de violence conjugale.
Encore une fois, je répète que l’ancien lanceur des Blue Jays, qui a accepté la suspension de 75 jours que lui a imposée le baseball majeur, n’a pas été reconnu coupable des actes qu’on lui reproche. D’ailleurs, son avocat a réitéré que son client doit présenter un plaidoyer de non-culpabilité lorsqu’il se présentera devant le tribunal de Toronto.
Le directeur général des Astros, Jeff Luhnow, soutient qu’il a rencontré Osuna, avec la permission des Jays, avant de conclure la transaction et qu’il a consulté certains joueurs de son équipe, dont Jose Altuve.
Je comprends très bien la décision des Blue Jays. Ils ont craint la réaction de leurs fans lorsqu’Osuna aurait réintégré les rangs de l’équipe et possiblement qu’ils ne voulaient pas ajouter au climat déjà difficile qui règne dans le vestiaire. De plus, les Jays ont trouvé une rare formation qui souhaitait conclure une telle transaction.
Vous me direz que les Astros ont laissé partir deux cas problèmes en Ken Giles, à cause de son attitude, ainsi que David Paulino, qui a écopé d’une suspension pour usage de produits interdits l’été dernier et qui se remet d’une opération à un coude. Par contre, le lanceur Hector Perez pourrait s’avérer une bonne acquisition, s’il continue de progresser.
On se souviendra que Justin Verlander avait tenu des propos très durs à l’endroit de Danry Vasquez, un joueur de leurs filiales, qui avait été filmé alors qu’il frappait son amie de coeur. Les Astros l’avaient libéré sur le champ.
Et le vétéran artilleur a maintenu ses commentaires de l’époque, tout en précisant qu’il attendra de connaître Osuna avant de le juger. Il en est de même pour le lanceur Lance McCullers.
Chose certaine, l’atmosphère n’est pas au beau fixe dans le vestiaire des Astros qui souhaitent que l’acquisition d’Osuna les aide à atteindre la Série mondiale pour une deuxième saison de suite.
PLUS RAPIDES DANS LA CAN-AM
On sait que le commissaire Rob Manfred fait des pieds et des mains pour convaincre l’Association des joueurs d’accepter plusieurs changements afin d’accélérer le déroulement des matchs.
Vous me direz que les dirigeants de la ligue Can-Am, un circuit indépendant, n’ont pas à travailler avec un tel syndicat de joueurs, mais il importe de souligner que cette saison, on a enregistré une diminution remarquable de la durée des rencontres.
En fait, la longueur des parties de la Can-Am a été réduite, en moyenne, de 21 minutes comparativement à l’an dernier !
Cette baisse drastique est directement liée à l’instauration de nouvelles réglementations depuis le début de la saison. En voici quelques-unes : √ Visites au monticule de 30 secondes ; √ Une seule visite du receveur par
lanceur par manche ; √ Les lanceurs ont 20 secondes pour s’exécuter sinon une balle leur est octroyée ; √ Un temps de 90 secondes est alloué
entre 2 manches ; √ Les lanceurs ont 2 minutes pour
s’échauffer ; √ Les frappeurs ont 15 secondes pour se rendre dans la boîte leur étant réservée sinon une prise leur est octroyée ; √ Les frappeurs doivent garder au moins un pied à l’intérieur de leur enceinte à moins de circonstances les obligeant à retirer les deux pieds ; √ Un signal du gérant à l’officiel est maintenant suffisant pour accorder un but sur balles intentionnel. Ce qui aide aussi l’application de ces modifications aux règlements, c’est que les dirigeants de la ligue Can-Am n’ont pas à négocier avec un syndicat des arbitres.
Peu importe, on constate que cela fonctionne.