Le Journal de Montreal

Une équipe québécoise de F1

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QUÉBEC | Avec Lawrence Stroll et André Desmarais parmi les investisse­urs importants du rachat de Force India, on pourrait dire que le Québec a maintenant son mot à dire chez les grands bonzes de la Formule 1. C’est évident que M. Desmarais aimera mieux être présenté comme « investisse­ur canadien » mais pour le plaisir d’un matin, on va parler du Québec. Surtout que Lawrence Stroll a été longtemps installé à Mont-Tremblant.

C’est une nouvelle énorme pour les fans de F1. Gilles Villeneuve rêvait de fonder une écurie québécoise, Jacques Villeneuve est celui qui a investi les millions derrière British American Tobacco lors de la fondation de BAR. Mais c’était quand même une équipe anglaise.

Cette fois, la participat­ion de Stroll et de Desmarais est beaucoup plus lourde dans l’actionnari­at de l’écurie. Je trouve que c’est vraiment important de le souligner et que cette arrivée chez les propriétai­res de la F1 consolide la carrière de Lance Stroll et la réussite du Grand Prix du Canada. Les millions du public consentis pour accueillir le grand cirque sont donc mieux protégés.

Il n’est pas dans les habitudes de la famille Desmarais de se retrouver dans les manchettes sportives. Mais les temps changent et André Desmarais pour un, est proche de Guy Laliberté, ancien propriétai­re du Cirque du Soleil et fan fini de la F1.

Il ne faut pas oublier que M. Desmarais avait également investi quelques millions dans la propriété des Remparts de Québec. Un gars a le droit d’avoir des loisirs. En plus, France Chrétien, sa conjointe, a longtemps oeuvré au sein du Comité olympique canadien. Elle y était impliquée avec passion.

200 MILLIONS $

Quant à Lawrence Stroll, son amour et sa passion pour la F1 et son fils n’ont pas besoin d’être documentés.

Les breuvages Rich Energy avaient déposé une offre d’environ 200 millions de dollars à la fin du printemps pour le rachat de Force India. On peut croire que le groupe de Stroll et Desmarais a offert plus que ces 200 millions $. Il faut dire que les dettes de l’écurie pèsent lourd. Et que ce n’est pas tout d’investir dans une équipe. Après, il faut assumer le développem­ent et la recherche. Ce sont des dizaines de millions qu’il faut investir pour tenir le coup dans cet univers hyper compétitif.

Mais on s’inquiétera une autre fois pour MM Stroll et Desmarais.

Ça va s’appeler comment cette bibitte ? Force Canada ?

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