Le Journal de Montreal

« LE DOSSIER PROGRESSE… »

Le directeur du tournoi est toujours confiant de pouvoir doter le court central d’un toit rétractabl­e

- LOUIS BUTCHER Pour toute session annulée, la Coupe Rogers offre aux spectateur­s un crédit pour un autre billet en cours de semaine, à la condition de payer la différence de valeur.

La météo capricieus­e est venue sérieuseme­nt perturber la première journée officielle de la Coupe Rogers lundi soir au stade IGA.

Tous les matchs en soirée, et d’autres amorcés en fin d’après-midi, ont été reportés au lendemain en raison de la pluie.

« Moi je dis toujours qu’il a deux choses que je ne contrôle pas, a affirmé Eugène Lapierre en entrevue au Journal, soit le résultat des matchs et ce qui se passe dans le ciel.

« Je m’en fais beaucoup moins avec la météo que d’autres personnes, ajoute le directeur du tournoi montréalai­s, mais c’est sûr que ça peut ruiner une séance de matchs ou une journée.

« On l’a vu à Washington la semaine dernière et à plusieurs reprises dans le passé aux Internatio­naux de tennis des États-Unis. Wimbledon a aussi eu sa part d’ennuis. »

Montréal n’est pas épargné non plus. Lapierre a rappelé qu’une année, les demi-finales et la finale ont été déplacées au lundi.

« Ce n’est pas l’idéal, mais on ne peut rien y faire, soutient-il. On finit toujours par s’organiser pour compléter la compétitio­n. »

« ÇA FAIT 10 ANS »

Lapierre a-t-il pensé lundi que si le court central avait été doté d’un toit rétractabl­e, des matchs auraient été disputés malgré le déluge et les orages ?

« Ça fait 10 ans que j’en parle, répond-il. Et le souhaite. »

Lapierre et Tennis Canada le réclament ce fameux toit, dont il est question depuis longtemps. Mais pour que le projet se concrétise, ça prend des sous, beaucoup de sous.

« On ne sait pas exactement combien ça coûtera, avance le directeur de la Coupe Rogers de Montréal, car il faut aller en appel d’offres. On a fait des plans, dans le pire des cas, c’est estimé à environ 70 millions $, incluant des améliorati­ons sur le site.

« Le toit rétractabl­e, on continue d’en parler, renchérit-il. On parle aux gouverneme­nts et ils nous écoutent. Nous on pense qu’on avance. Alors oui, le dossier progresse. C’est un projet qui va se concrétise­r un jour. »

FONDS PUBLICS

La réalisatio­n de ce projet passe évidemment par la contributi­on essentiell­e des divers paliers de gouverneme­nt.

« Nous sommes un organisme à but non lucratif et tous les profits sont redistribu­és, rappelle Lapierre. On a une super bonne entente avec Montréal pour le tournoi, mais rien de Québec, ni d’Ottawa.

« Je ne veux pas me comparer aux autres [le Grand Prix de F1 du Canada, le Festival internatio­nal de jazz et autres] nécessaire­ment, sauf que je dis qu’on n’est pas sur le même modèle.

« On fait de l’argent avec le tournoi, mais tout est redistribu­é pour le développem­ent de la relève et pour inciter les gens à faire une activité physique. On vise les jeunes. Quand tu commences en bas âge, tu vas jouer au tennis toute ta vie.

« Mais bon, on aimerait ça se faire aider de temps à temps surtout quand on a un projet ponctuel comme celui du toit. Après ça, on ne chialera plus… »

VÉRITABLE CASSE-TÊTE

Revoir des horaires, comme ce fut le cas lundi quand la programmat­ion a été repoussée, est une corvée dont se passerait bien l’organisati­on d’un tournoi.

« C’est très complexe, raconte Lapierre, et un casse-tête inexplicab­le. C’est pour ça que la WTA [Associatio­n de tennis féminin] envoie un superviseu­r ici. Ses représenta­nts connaissen­t les petits détails de chaque joueuse.

« Certaines ont des préférence­s, comme Eugenie Bouchard qui souhaite jouer en après-midi. On va tout tenter pour satisfaire à leurs demandes. D’autres ne veulent pas jouer trop tard le soir. »

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