Le Journal de Montreal

UN PETIT TOUR ET PUIS S’EN VA

- JESSICA LAPINSKI

C’est une Eugenie Bouchard loin de son meilleur niveau qui est entrée sur le court principal du stade IGA hier après-midi. Elle en est ressortie après 1 h 30 min, une défaite de 6-2 et 6-4 ajoutée à sa fiche.

Il faut dire que la commande était difficile : la Belge Elise Mertens pointe au 15e rang mondial, loin devant la 129e place qu’occupe actuelleme­nt la Québécoise.

Ç’a vite paru. Mertens a creusé un écart de 5 à 0 pendant que Bouchard, qui profitait d’une invitation des organisate­urs, bousillait quelques balles de bris.

« Je n’ai pas bien amorcé mon match. Contre une fille du top 20, tu dois exécuter tout à la perfection. Ça m’a déçue. Ce n’est qu’à la fin de la première manche que j’ai laissé aller mes coups », a pointé une Bouchard dépitée, mais pas démolie, en conférence de presse.

Devant le gouffre qui se présentait devant elle, Bouchard a appelé son entraîneur sur le terrain. La stratégie a fonctionné le temps de quelques jeux. La joueuse de 24 ans a livré sa première longue bataille du match pour enlever un premier bris. Puis, elle a remporté son service à zéro.

UNE AMPOULE

Mais la remontée fut de courte durée.

a laissé filer deux balles de bris pour finalement concéder la manche à Mertens sur une faute directe.

« Au début du match, je n’étais pas assez agressive, a ajouté la joueuse de Westmount. Je n’étais pas assez rapide. Mon jeu de pieds n’était pas assez bon. »

« [Mon entraîneur] m’a dit de bouger Genie plus vite et de disputer de longs échanges. Ça m’a aidée pendant un moment », a poursuivi Bouchard.

Bouchard a amorcé en force la deuxième manche, prenant les devants 3 à 0. Mais un appel au soigneur qui ne laissait rien présager de bon a ralenti ses ardeurs.

« Au début du deuxième set, une ampoule a commencé à me déranger. Ça m’est arrivé quelques fois cette saison », a expliqué la joueuse de 24 ans.

Bouchard n’a plus jamais été la même. Elle a gagné un seul autre jeu, à 5 à 3, laissant à Mertens le plaisir de servir pour la manche. Et la Belge n’a pas gâché sa chance.

« Je ne laisserai pas la défaite d’aujourd’hui [hier] me déprimer, car plusieurs choses ne sont pas allées comme je le souhaitais. Je ne méritais pas de gagner. Je n’ai pas joué un tennis assez bon », a reconnu Genie.

QUE DU DOUBLE

Bouchard dit que cette défaite lui permet de cibler quels aspects de son jeu elle doit continuer à travailler. Elle pourra le faire cette semaine, car malgré l’ampoule qui l’a embêtée hier, elle poursuivra sa Coupe Rogers grâce à son associatio­n en double avec l’Américaine Sloane Stephens.

« Je vais mettre plusieurs bandages ! », a-t-elle dit en souriant.

La paire disputera son deuxième match demain. Bouchard pourrait y retrouver des compatriot­es, car elles affrontero­nt la gagnante du duel opposant les Canadienne­s Rebecca Marino et Carson Branstine à la Belge Kirsten Flipkens et l’Australien­ne Daria Gavrilova.

« On a au moins un autre match, a dit la Québécoise. On va faire de notre mieux. Et on va surtout essayer de s’amuser. »

« JE NE LAISSERAI PAS LA DÉFAITE D’AUJOURD’HUI [HIER] ME DÉPRIMER, CAR PLUSIEURS CHOSES NE SONT PAS ALLÉES COMME JE LE SOUHAITAIS. JE NE MÉRITAIS PAS DE GAGNER. » – Eugenie Bouchard

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