Samuel Piette n’a aucun regret
Le milieu de terrain Samuel Piette célèbre ces jours-ci la première année de son association avec l’Impact et jette un regard sur l’étendue du chemin qu’il a parcouru.
« DU JOUR AU LENDEMAIN, JE SUIS PASSÉ D’UN INCONNU À UNE PERSONNALITÉ PUBLIQUE ET J’AI TROUVÉ ÇA GROS. J’APPRÉCIE VRAIMENT ÊTRE L’UN DES FAVORIS DE LA FOULE, C’EST SPÉCIAL » – Samuel Piette
Au début de l’été dernier, Piette avait terminé sa saison avec le Club Deportivo Izarra dans la troisième division espagnole et était de retour dans la métropole québécoise pour affronter le Curaçao avec l’équipe nationale. Jamais il n’aurait pu s’imaginer ce qui l’attendait par la suite.
« À ce moment-là, jamais je n’aurais cru qu’un an plus tard, j’aurais acheté une maison à Montréal et que je jouerais au stade Saputo pour l’Impact, a-t-il récemment expliqué lors d’un long entretien au Centre Nutrilait. En arrivant ici, je voulais faire ma place, mais d’avoir aujourd’hui une place aussi grande dans l’équipe et dans la communauté, jamais je n’aurais pu imaginer ça. »
Piette est devenu l’un des éléments centraux du onze montréalais et également l’un des favoris des partisans.
« Entre la Gold Cup et ma signature avec l’Impact, j’étais à Montréal et personne ne savait qui j’étais. Du jour au lendemain, je suis passé d’un inconnu à une personnalité publique et j’ai trouvé ça gros. J’apprécie vraiment être l’un des favoris de la foule, c’est spécial. »
L’athlète de 23 ans ne tient cependant pas cet élément pour acquis et est très conscient que l’amour du public n’est jamais une garantie, particulièrement à Montréal.
NOUVELLE RÉALITÉ
En plus de l’aspect sportif, la vie personnelle de Piette a évidemment changé du tout au tout en l’espace de 12 mois.
« Maintenant, j’ai une vie sociale! En Europe, je pratiquais le matin et ensuite, j’écoulais le temps dans mon appartement. Je textais mon monde au Québec tout l’après-midi, mais je ne faisais rien. Ici, je peux souper avec mes parents, être avec ma blonde ou faire une activité avec mes amis d’enfance. C’est l’aspect qui a le plus changé. Je n’ai plus juste le soccer, j’ai la chance d’avoir une vie sociale à côté. »
Parti sur le Vieux Continent à l’âge de 14 ans, Piette a dû composer avec des relations familiales, amoureuses et amicales à distance.
« Avant, je voyais mes parents une fois au cinq ou six mois, maintenant, c’est minimum une fois semaine. »
La famille Piette a développé l’habitude de se rendre au stade à chaque rencontre de l’Impact, même si à la base, personne n’aimait réellement le soccer.
Le jeune homme et son amoureuse sont en relation depuis plus de deux ans. C’est donc dire que les tourtereaux ont connu deux réalités complètement aux antipodes.
DES AMIS PRÉCIEUX
Loin pendant près de 10 ans, le natif de Repentigny a réussi l’exploit de garder un cercle d’amis tissés serrés.
« Tout le monde dit ça, mais j’ai vraiment de bons amis. Je n’ai jamais pensé que j’allais les perdre à cause de la distance. Je n’ai jamais eu peur d’être oublié. C’est sûr que quand j’étais à l’extérieur du pays, j’avais beaucoup plus de contact avec mes chums via les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on se parle moins, mais on organise des choses et on se voit. »
ET LE FUTUR ?
Qu’en est-il de la suite des choses pour le milieu de terrain défensif ? Le principal intéressé ne veut pas se projeter trop loin.
« C’est con à dire là, mais je n’ai pas de plan [pour le futur]. Ce n’est pas que je n’ai pas d’objectif, mais je fais de mon mieux présentement et je vais ensuite voir ce qui va arriver. J’ai définitivement fait une avancée dans ma carrière en venant ici. Après, retourner en Europe, ça dépendrait vraiment des circonstances, mais je suis vraiment bien ici. »
Si le futur est incertain, un élément ressort de cet entretien avec Samuel Piette : il ne changerait pour rien au monde sa décision d’être revenu à la maison.
« Je ferais exactement la même chose, à 100 %. »