Le Journal de Montreal

Il est inconnu des proches des victimes

- HUGO DUCHAINE ET DOMINIQUE LELIÈVRE

FREDERICTO­N | Des proches et amis des victimes de la fusillade de Fredericto­n ont affirmé au Journal ne pas connaître l’accusé de 48 ans, sur qui la police est restée avare de détails.

La police de Fredericto­n a gardé le silence hier sur le possible lien qui pourrait unir l’auteur présumé de la fusillade, Matthew Vincent Raymond, et ses victimes, ou encore pourquoi il aurait aussi pris pour cible les deux policiers tués.

NE PAS SPÉCULER

« Je demande aux résidents de ne pas spéculer [sur les motifs]. Je ne pourrais insister assez sur ce point », a martelé la chef du corps policier, Leanne Fitch.

Mme Fitch n’était pas en mesure de dire si les victimes civiles et l’assaillant se connaissai­ent ou s’ils avaient été pris pour cible de façon aléatoire.

Le nom de l’accusé ne disait quant à lui absolument rien aux proches des victimes, toujours secoués.

Matthew Vincent Raymond habitait depuis quatre mois le même complexe immobilier que la victime Donnie Robichaud, mais son appartemen­t était dans un bâtiment différent, selon la responsabl­e administra­tive Judith Aguilar.

Elle affirme que l’accusé se déplaçait surtout en vélo. Elle se souvient qu’une fois, il avait refusé que des employés entrent chez lui sans sa présence. Il disait alors s’inquiéter pour son vélo de grande valeur.

À LA CARABINE

Le présumé tireur se trouvait « dans une position surélevée » quand il a surpris les deux patrouille­urs venus porter assistance aux premières victimes de la tuerie.

Les agents auraient été abattus par les projectile­s d’une arme d’épaule de type carabine, alors que l’accusé se trouvait vraisembla­blement au troisième et dernier étage de l’un des quatre bâtiments du complexe résidentie­l.

Par ailleurs, ce sont bien des projectile­s provenant des policiers qui ont neutralisé le suspect, vers 9 h 30, vendredi. Ce dernier est toujours à l’hôpital, dans un état « grave, mais stable », selon la police.

La police n’a pas révélé si l’arme du crime appartenai­t au suspect et s’il disposait des permis nécessaire­s.

 ?? PHOTOS HUGO DUCHAINE ET DOMINIQUE LELIÈVRE ?? La fenêtre d’un appartemen­t d’un immeuble du complexe où s’est déroulé le drame, à Fredericto­n, présentait des marques d’impact de balles et de gaz lacrymogèn­e. Hier, le complexe de quatre immeubles à logements où s’est joué le drame était toujours une véritable scène de crime et demeurait inaccessib­le à ses nombreux locataires.
PHOTOS HUGO DUCHAINE ET DOMINIQUE LELIÈVRE La fenêtre d’un appartemen­t d’un immeuble du complexe où s’est déroulé le drame, à Fredericto­n, présentait des marques d’impact de balles et de gaz lacrymogèn­e. Hier, le complexe de quatre immeubles à logements où s’est joué le drame était toujours une véritable scène de crime et demeurait inaccessib­le à ses nombreux locataires.
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PHOTO HUGO DUCHAINE Le chef adjoint de la police de Fredericto­n, Martin Gaudet, a dit hier que les enquêteurs cherchaien­t le lien entre les victimes et le présumé tireur, accusé de meurtre.

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