Il est inconnu des proches des victimes
FREDERICTON | Des proches et amis des victimes de la fusillade de Fredericton ont affirmé au Journal ne pas connaître l’accusé de 48 ans, sur qui la police est restée avare de détails.
La police de Fredericton a gardé le silence hier sur le possible lien qui pourrait unir l’auteur présumé de la fusillade, Matthew Vincent Raymond, et ses victimes, ou encore pourquoi il aurait aussi pris pour cible les deux policiers tués.
NE PAS SPÉCULER
« Je demande aux résidents de ne pas spéculer [sur les motifs]. Je ne pourrais insister assez sur ce point », a martelé la chef du corps policier, Leanne Fitch.
Mme Fitch n’était pas en mesure de dire si les victimes civiles et l’assaillant se connaissaient ou s’ils avaient été pris pour cible de façon aléatoire.
Le nom de l’accusé ne disait quant à lui absolument rien aux proches des victimes, toujours secoués.
Matthew Vincent Raymond habitait depuis quatre mois le même complexe immobilier que la victime Donnie Robichaud, mais son appartement était dans un bâtiment différent, selon la responsable administrative Judith Aguilar.
Elle affirme que l’accusé se déplaçait surtout en vélo. Elle se souvient qu’une fois, il avait refusé que des employés entrent chez lui sans sa présence. Il disait alors s’inquiéter pour son vélo de grande valeur.
À LA CARABINE
Le présumé tireur se trouvait « dans une position surélevée » quand il a surpris les deux patrouilleurs venus porter assistance aux premières victimes de la tuerie.
Les agents auraient été abattus par les projectiles d’une arme d’épaule de type carabine, alors que l’accusé se trouvait vraisemblablement au troisième et dernier étage de l’un des quatre bâtiments du complexe résidentiel.
Par ailleurs, ce sont bien des projectiles provenant des policiers qui ont neutralisé le suspect, vers 9 h 30, vendredi. Ce dernier est toujours à l’hôpital, dans un état « grave, mais stable », selon la police.
La police n’a pas révélé si l’arme du crime appartenait au suspect et s’il disposait des permis nécessaires.