Plus de violence avec le pot légalisé ?
Kanesatake demande de repousser la mise en vigueur
KANESATAKE | (Agence QMI) Le grand chef du Conseil de bande de Kanesatake lance un signal d’alarme deux mois avant la légalisation du cannabis. Dans une entrevue exclusive accordée à TVA Nouvelles, il se dit particulièrement inquiet des conséquences que cela aura pour sa communauté.
Des comptoirs de distribution de cannabis ont fait leur apparition au cours des derniers mois sur le territoire de la réserve, dans les magasins qui vendent déjà du tabac.
PROBLÈMES SOCIAUX
Le chef Serge Simon dit être dépourvu devant la légalisation prochaine de la marijuana et demande au gouvernement fédéral de la repousser d’un an.
« Je me sens quasiment comme si j’arrive à la date de mon exécution, a lâché le chef Simon. Je m’attends à de gros problèmes sociaux dans ma communauté, à de la violence plus tard. »
Selon lui, sa réserve n’est pas prête pour faire face aux répercussions que la légalisation de la marijuana risque d’engendrer.
« Je m’attends à de gros problèmes sociaux dans notre communauté, je m’attends à de la violence », a-t-il répété.
Le territoire de Kanesatake est de la juridiction de la Sûreté du Québec, mais le chef considère qu’il n’est pas desservi
adéquatement.
MANQUE DE RESSOURCES
« On n’a pas les ressources pour engager des consultants pour nous aider, ça prend de l’argent. Là, vraiment, on est étiré dans nos budgets », a ajouté le chef Simon.
Il implore les deux paliers de gouvernement d’attendre encore, au moins jusqu’à l’été prochain, « qu’on puisse avoir un peu de temps pour voir comment on va s’adapter à l’impact ».
Le grand chef à de lourdes préoccupations et s’attend au pire après la légalisation de la marijuana.
Il affirme aussi que des jeunes réussissent déjà à se procurer très facilement de la marijuana.