Le Journal de Montreal

Metro s’intéresse à la marijuana médicale

- PIERRE COUTURE

Metro ne ferme pas la porte à la vente de cannabis à des fins médicales dans les pharmacies Jean Coutu et Brunet.

« Si c’est autorisé, on va y participer », a indiqué hier le grand patron de Metro, Éric R. La Flèche, en conférence téléphoniq­ue lors de la présentati­on des résultats financiers de l’entreprise.

PLUS DE 600 PHARMACIES

Metro, qui détient plus de 600 pharmacies au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick sous les bannières Jean Coutu et Brunet, ne cache plus son intérêt pour le secteur du cannabis médical.

Selon l’analyste Peter Sklar de BMO Marchés des capitaux, le potentiel pour les pharmacies de distribuer du cannabis médical pourrait être un vecteur de croissance au cours des prochaines années pour Metro.

Le 17 octobre prochain, la vente du cannabis à des fins récréative­s sera autorisée partout au pays. Les personnes qui auront d’un médecin l’autorisati­on de consommer du cannabis médical devront continuer à s’en procurer auprès d’un producteur autorisé par Santé Canada. Actuelleme­nt, selon les règlements du gouverneme­nt fédéral, la seule façon de distribuer du cannabis à des fins médicales est par la poste.

Or, de plus en plus de grandes bannières de pharmacies réclament le droit d’offrir et de vendre du cannabis à des fins médicales dans leurs établissem­ents.

PROFITS EN BAISSE

Au dernier trimestre, Metro a vu son chiffre d’affaires grimper de 13,8 % par rapport à la même période l’an dernier pour s’établir à 4,6 milliards $.

Toutefois, son bénéfice net a fondu de 8,5 % par rapport à la période correspond­ante en 2017. Les profits sont passés de 183 millions $ (78 cents par action) à 167,5 millions $ (69 cents par action).

En excluant le Groupe Jean Coutu dont l’acquisitio­n a été finalisée le 11 mai dernier, Metro a augmenté ses revenus de 2,4 % en comparaiso­n avec le troisième trimestre de 2017.

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