Deux performances remarquables
Patrice Michaud et Émile Bilodeau ont réussi leur pari devant le public de l’International de montgolfières
Patrice Michaud et Émile Bilodeau ont l’assurance des artistes les plus expérimentés sur scène et ils l’ont prouvé avec éclat, hier soir, à Saint-Jean-sur-Richelieu, devant la foule de l’International de montgolfières.
Autres points en commun entre les deux auteurs-compositeurs-interprètes : ils sont très habilement appuyés par leur groupe, ce qui procure une nouvelle dimension à leurs efforts enregistrés en studio, en plus d’avoir de belles touches d’humour. Cela a d’ailleurs permis de faire des deux spectacles des réussites.
Couronné interprète masculin de l’année au plus récent gala de l’ADISQ, Patrice Michaud n’a pas perdu de temps en offrant, dès le début de sa prestation, sa bombe musicale Kamikaze tirée de son excellent effort Almanach. Il a aussi eu raison d’enchaîner avec Cherry Blossom et Éloïse, deux autres pièces tirées de cet album.
ANECDOTE SAVOUREUSE
Revenant sur son premier « slow » avec une fille, en secondaire un, avec une anecdote savoureuse, le Gaspésien a ensuite proposé sa version en français de Stop de Sam Brown.
Comme il l’avait fait au Festival d’été de Québec, en juin, Patrice Michaud avait choisi de faire appel aux voix de Yann Perreau et Marie-Mai pour ajouter une couche supplémentaire à son concert. Cette dernière est entrée sur scène au son de la superbe Les terres de la couronne, remplaçant ainsi Ariane Moffatt. Une autre preuve de la versatilité de Patrice Michaud.
ÉNERGIE CONTAGIEUSE
Un simple album à son actif, seulement 22 ans, mais une énergie contagieuse, une bouffonnerie assumée et une confiance en ses moyens qui fait du bien à voir : voilà ce qu’Émile Bilodeau a proposé avant le spectacle de Patrice Michaud.
Pour sa première présence à l’événement, il a attendu près de 40 minutes – pendant lesquelles il a offert neuf titres – avant d’interpréter son succès J’en ai plein mon cass, pourtant la toute première pièce de ses Rites de passage, dont il a joué presque l’entièreté.
On ne lui en tient toutefois aucunement rigueur, car il a livré un solide condensé de musique mêlé à une théâtralité amusante.
Poussant l’audace un peu plus loin, il a livré, à mi-parcours, Mouna, une chanson qui se retrouvera probablement sur son prochain album dont l’enregistrement débutera en janvier, a-t-il confirmé. Un autre opus sur lequel il faudra assurément poser l’oreille et qui, le souhaitet-on, sera aussi rafraîchissant que son interprète.