Toujours douloureux
Marc-André Fleury n’a pas encore regardé des images des Capitals de Washington célébrant leur première conquête de la coupe Stanley. Il n’a pas vu le sourire édenté d’Alexander Ovechkin quand il brandit le célèbre trophée au-dessus de sa tête.
Deux mois plus tard, Fleury n’a pas encore complètement cicatrisé cette élimination en cinq matchs face aux Capitals. Gagnant à trois reprises de la coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh, le gardien originaire de Sorel a expérimenté la douleur d’une défaite pour une deuxième fois.
« À 33 ans, il me reste maintenant moins de chance d’y retourner, a-t-il souligné. Mais la première défaite en finale en 2008 a fait possiblement plus mal. Je n’avais pas encore eu la chance de gagner la coupe Stanley. Je ne savais pas si j’étais pour y retourner. Je me disais que je venais de manquer ma chance.
« Là, j’avais déjà remporté la coupe Stanley à trois reprises, mais jamais avec les Golden Knights, a-t-il enchaîné. Nous avions l’occasion d’écrire le dernier chapitre d’une incroyable histoire. J’aurais tellement aimé ça. Quand tu joues, tu veux toujours gagner. Chaque fois que tu passes proche, c’est rough de perdre. »
En 2008, Fleury n’entretenait pas une grande animosité avec les Red Wings de Detroit. En 2018, c’était différent face aux Caps.
« Ça faisait drôle aussi de perdre contre Washington, a-til précisé. Dans le passé, nous battions toujours les Caps, mais c’était à mon époque avec les Penguins. En même temps, j’ai beaucoup de respect pour plusieurs joueurs de cette équipe. Je suis heureux pour Ovechkin, Backstrom, Holtby et compagnie.
« Ovechkin a changé son image lors de cette finale. Il est toujours aussi dangereux avec son tir et sa présence en supériorité numérique, mais il a aussi bloqué des tirs et il se repliait dans son territoire. Il a fait des sacrifices pour le bien de son équipe, il ne faisait pas toujours ça avant. »
DEUX DÉPARTS IMPORTANTS
L’an dernier, les Golden Knights ont surpris la planète hockey en atteignant la finale. Un exploit surréaliste pour une équipe d’expansion.
À leur deuxième saison, les Knights auront maintenant la pression de se maintenir parmi les formations prétendantes. La route sera longue et pénible, mais pas impossible.
« Nous avons un groupe très proche, a rappelé Fleury. Mais les départs de James Neal et de David Perron feront assez mal. Ils étaient deux gros morceaux de notre équipe, autant sur la glace que dans le vestiaire. Ils jouaient un rôle important avec les plus jeunes et ils n’avaient pas peur de parler. Ça ne sera pas facile de les remplacer. J’ai entendu toutefois que de bonnes choses au sujet de Paul Stastny. Il solidifiera notre ligne de centres. »