Notre championne la moins connue
La canoéiste Laurence Vincent-Lapointe compte 10 titres mondiaux à son palmarès
Laurence Vincent-Lapointe a été sacrée 10 fois championne du monde de canoë. Mais elle devra attendre l’inclusion des épreuves féminines aux Olympiques de 2020 pour obtenir de la reconnaissance.
Le nom de Laurence VincentLapointe, ça vous dit quelque chose ? Elle compte pourtant parmi les athlètes au Québec qui dominent le plus leur discipline actuellement sur la scène internationale.
Native de Trois-Rivières, cette athlète d’élite compte déjà 10 titres mondiaux à son actif.
Elle pourrait être couronnée deux autres fois, plus tard ce mois-ci au Portugal, lors des Championnats mondiaux ICF de canoësprint. La Trifluvienne participera ainsi, du 23 au 26 août, à l’épreuve individuelle de C1 200 mètres, puis à la compétition de C2 500 m avec l’Ontarienne Katie Vincent.
« Les gens ne savent pas qui je suis présentement, affirme la canoéiste de 26 ans, lors d’une entrevue accordée depuis la France, où elle poursuit son entraînement en vue des prochains Mondiaux. Il n’y a pas de superstar dans mon sport. »
En incluant les kayakistes, VincentLapointe évoque rapidement le nom de la Québécoise Caroline Brunet, triple médaillée olympique. Mais pour le canoë, il devient plus ardu d’identifier un athlète renommé aux quatre coins de la province.
VERS TOKYO 2020
L’inclusion des épreuves féminines de canoë aux Jeux olympiques de 2020, à Tokyo, pourrait toutefois permettre à Laurence Vincent-Lapointe d’obtenir un peu plus de reconnaissance.
« L’objectif pour les prochains Championnats du monde, mais aussi pour les Jeux olympiques, c’est d’obtenir deux médailles d’or à chaque occasion, a-t-elle indiqué. Mieux encore, j’aimerais laisser ma marque avec mes temps. Je voudrais réaliser des chronos tellement rapides qu’ils ne pourraient être battus dans quatre, huit ou 12 ans. C’est comme ça que je pourrais obtenir une visibilité personnelle. »
Il y a longtemps que Vincent-Lapointe rêve aux Jeux olympiques, mais sa discipline n’était pas encore au programme chez les femmes en 2012 ou 2016.
« Comme championne du monde, je n’avais jamais la possibilité d’aller plus loin, a-t-elle noté. Tout ce que je pouvais faire, c’était de défendre mon titre aux Mondiaux. D’avoir les Jeux olympiques, ça m’excite et c’est certainement une motivation renouvelée. »
PLUS RAPIDE QUE JAMAIS
Au fil des années, Laurence continue de s’améliorer. Elle pourrait d’ailleurs arriver au point culminant de sa carrière, à 28 ans, lors des Jeux de Tokyo.
« Ce qu’on m’a souvent dit, c’est qu’on atteint notre sommet vers la fin vingtaine, dans ce sport », a noté la Québécoise.
Récemment, Vincent-Lapointe a encore amélioré trois fois plutôt qu’une le record du monde sur 200 m, en mai dernier, à la Coupe du monde de Szeged, en Hongrie. Après de nouvelles marques lors des rondes précédentes, la championne a complété la finale en 44,504 s.