Le Journal de Montreal

Des vérificati­ons seront faites, assure Proulx

Des listes de fourniture­s scolaires ne sont pas conformes

- DAPHNÉE DION-VIENS

QUÉBEC | Des vérificati­ons seront faites afin de s’assurer que les écoles respectent les règles entourant les fourniture­s scolaires achetées par les parents, affirme le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, alors que la Coalition avenir Québec parle d’une « catastroph­e annoncée ».

Le Journal rapportait hier que des parents continuent d’acheter sans le savoir du matériel scolaire qui devrait plutôt être fourni par l’école.

Des listes de fourniture­s scolaires ne sont toujours pas conformes aux balises suggérées par les grands patrons des commission­s scolaires, à la suite d’une directive ministérie­lle émise en juin concernant les frais chargés aux parents.

MANQUE DE TEMPS

À la Fédération québécoise des directions d’établissem­ent d’enseigneme­nt, on indique que des écoles ont pu manquer de temps en fin d’année scolaire pour rendre les listes de matériel conformes aux nouvelles règles, dont l’interpréta­tion varie encore d’un milieu à l’autre. Il y a beaucoup de confusion à ce sujet, affirme sa présidente, Lorraine Normand-Charbonnea­u.

Le ministre Proulx croit au contraire que son « message a été compris », même s’il « reste des endroits où peut-être il y a encore des questions ou des réponses à donner ».

Le ministère de l’Éducation et les commission­s scolaires « vont faire des vérificati­ons » afin de s’assurer que toutes les écoles respectent la loi, précise le ministre. La situation « est de plus en plus claire »,

affirme-t-il.

« CATASTROPH­E ANNONCÉE »

De son côté, la Coalition avenir Québec parle plutôt d’une « catastroph­e annoncée ». « Je pense qu’on se magasine un autre recours collectif », lance le député Jean-François Roberge.

La directive ministérie­lle a été rendue publique en juin dans la foulée d’une action collective intentée contre les commission­s scolaires, qui les a forcées à rembourser 153,5 millions $ pour des frais facturés en trop aux parents.

M. Roberge croit même que la situation est maintenant « pire » qu’il y a un an, à cause d’un « faux sentiment de sécurité ». Les gens ont le sentiment que la situation est réglée, alors qu’il n’en est rien, explique-t-il.

Selon le député de Chambly, le ministre Proulx aurait dû prendre les devants en modifiant la Loi sur l’instructio­n publique, ce qu’il a plutôt promis de faire d’ici un an.

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SÉBASTIEN PROULX Ministre de l’Éducation

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