L’opération de secours se poursuit en Italie
Sans pouvoir donner de détails, les autorités répètent qu’il y a plusieurs disparus dans l’effondrement du viaduc
GÊnES | (AFP) Les grues et les pelleteuses continuaient hier de déblayer des décombres, alors que des personnes sont encore portées disparues après l’effondrement dramatique d’une portion d’un viaduc à Gênes, dans le nord italien.
« Nous cherchons toujours des cavités qui puissent héberger des gens, vivants ou pas », a déclaré à Emanuele Gissi, un responsable des pompiers.
Hier, le bilan n’a pas évolué de la journée : 38 morts (contre 39 précédemment) et 15 blessés, dont cinq se trouvent encore dans un état grave.
L’Italie observera demain une journée de deuil national, à l’occasion d’une cérémonie de funérailles solennelles qui seront célébrées à 11 h 30 à la Fiera de Gênes, un centre d’expositions, en présence de toutes les plus hautes autorités de l’État.
Sur le terrain, des pompiers ont escorté des habitants des 11 immeubles évacués en contrebas de ce qui reste du pont, afin qu’ils viennent y chercher des affaires. Certains de ces immeubles sont condamnés, mais dans la soirée, les habitants de quatre d’entre eux ont été autorisés à s’y réinstaller.
« Moi, je suis né ici, je suis né dans cet immeuble, juste là, donc je suis un peu ému », a déclaré Francesco Formichella, 68 ans, l’un des premiers à rentrer.
La plupart de ses voisins moins chanceux sont hébergés par des proches, tandis que d’autres logent désormais dans un hôtel qui accueille aussi des familles de victimes, venues pour reconnaître les corps et participer aux funérailles.
JUSTiCE
Par ailleurs, le gouvernement populiste italien a déclaré la guerre à la société autoroutière gestionnaire, qui compte bien se défendre, et a par ailleurs annoncé la fin du péage pour les ambulances.
Mais au-delà du deuil, il y a aussi la colère. « On ne peut pas mourir en payant le péage en Italie », a martelé le vice-premier ministre Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste).
Le gouvernement a annoncé son intention de révoquer la concession d’Autostrada per l’Italia sur le tronçon où se trouve le pont effondré. « Autostrada avait le devoir et l’obligation, l’engagement, d’assurer l’entretien de ce viaduc et la sécurité de tous ceux qui voyageaient dessus. »