Le Journal de Montreal

Lafrenière a soif de succès

Le jeune attaquant vedette de l’Océanic de Rimouski veut être le meilleur

- OLIVIER THERRIAULT

RIMOUSKI | Alexis Lafrenière veut exploser cette saison. L’attaquant de l’Océanic de Rimouski ne veut pas seulement marquer des buts. Il souhaite dominer son sport et mener son équipe aux plus hauts sommets dans la LHJMQ.

Lafrenière a ressenti l’adrénaline de la victoire, il y a moins d’une semaine, en soulevant la Coupe Hlinka-Gretzky au Rogers Place d’Edmonton.

Méconnu de plusieurs amateurs de hockey à l’extérieur du Québec, le jeune homme de St-Eustache s’est littéralem­ent donné en spectacle en amassant 11 points (5-6) pour terminer à égalité au premier rang des marqueurs de la compétitio­n.

Le premier de ses deux buts, inscrits lors d’une montée d’un bout à l’autre de la patinoire en finale contre la Suède, valait à lui seul le billet d’entrée.

« Nous étions tellement un groupe uni. Tout le monde était sur la même longueur d’onde, explique Lafrenière. On a tous travaillé vers le même objectif. On possédait tellement de profondeur. Tout le monde pouvait marquer des buts en attaque et notre défensive était très solide. On venait de disputer un match émotif (la veille, en demi-finale) contre les États-Unis. Nous aurions pu offrir une performanc­e en deçà des attentes, mais nous nous sommes montrés sous notre meilleur jour pour le match ultime. »

UN RÔLE PRIS AU SÉRIEUX

Portant le C sur son chandail en Alberta, la recrue par excellence au Canada l’an dernier a pris son rôle très au sérieux. Lafrenière désirait démontrer qu’il pouvait exercer un rôle de meneur au sein d’une équipe de pointe.

« Mon entraîneur [André Tourigny] m’a demandé de faire ce que je faisais de mieux pour montrer la voie aux gars. Des capitaines peuvent inspirer par leurs paroles. Je me suis dit que la meilleure chose que je pouvais faire était de marquer des buts. Une lettre ne veut rien dire sur un chandail, mais c’est spécial de savoir que les gars te regardent aller. Je carbure aux défis. J’étais prêt à cela », estime-t-il.

DES PAPILLONS

À quelques heures de son arrivée au camp d’entraîneme­nt de l’Océanic, Alexis Lafrenière ressent la présence des mêmes papillons qui avaient parcouru son estomac, l’été dernier, à son arrivée dans le Bas-Saint-Laurent.

Pour bien l’entourer, le directeur-gérant et entraîneur-chef Serge Beausoleil a fait l’acquisitio­n de Cédric Paré et d’Olivier Garneau lors du repêchage de juin à Shawinigan.

Les trois attaquants recevront le mandat d’inscrire à nouveau Rimouski sur la Coupe du Président.

« Je ne les connais pas encore, mais je sais qu’ils sont de très bons joueurs. On va apprendre à se connaître au fil des semaines. L’important, c’est de créer rapidement une chimie entre nous, à l’image de celle qu’on a créée à Edmonton. Chaque année, le but est d’aller jusqu’au bout. On a appris beaucoup de notre éliminatio­n [au premier tour] contre Moncton en séries. Nous avions un groupe jeune, mais c’était difficile de jouer contre nous à chaque soir l’an dernier. Il faut que ce soit la même chose cette année. C’est notre identité à Rimouski et j’adhère à cela à 100 %. À ma première saison, je devais m’ajuster à notre groupe et à la LHJMQ. Cette année, je ne veux pas seulement être un bon joueur. Je veux être un meneur », soutient Lafrenière.

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PHOTO D’ARCHIVES Les Remparts et les autres équipes du circuit Courteau devront avoir à l’oeil Alexis Lafrenière cette saison.

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