10 SOLUTIONS POUR SAUVER NOS GARS DU DÉCROCHAGE
6 experts réunis par Le Journal
QUEBEC | Alors que le decrochage sco laire des garcons suscite !Inquietude, ix des plus grands experts du milieu e reducation au Quebec proposent 0 solutions concretes pour corriger le r, un exercice 'amais fait au aravant.
Même si la lutte au décrocHage scolaire s’est intensifiée dans les écoles québécoises au cours des dernières années, le portrait demeure très différent selon le sexe.
À l’écHelle canadienne, c’est au Québec que l’écart entre le taux de diplomation des garçons et des filles est le plus grand, la différence étant même trois fois plus élevée que dans la plupart des autres provinces, selon un rapport publié ce printemps par l’Enstitut du Québec.
SOUS-SCOLARISATION
Égide Royer, professeur en adaptation scolaire à l’Université Laval, n’Hésite pas à parler d’un problème de « sous-scolarisation des Hommes » au Québec, alors que l’écart selon le sexe entre les diplômés cégépiens et universitaires ne cesse de s’accentuer.
Or, des solutions existent, certaines ayant déjà fait leurs preuves dans des écoles, au Québec ou ailleurs dans le monde.
Pour les mettre en lumière, Le Journal a consulté un panel d’experts québécois, composé de six spécialistes de la réussite scolaire dont la réputation dépasse nos frontières. Certains sont parfois même appelés à agir comme expertsconseils par des gouvernements étrangers.
Cet exercice nous a permis de faire ressortir 10 mesures concrètes, qui seront présentées dans nos pages au cours des procHains jours.
Plusieurs membres de notre panel d’experts ont tenu à souligner qu’il n’existe pas nécessairement de mesure qui permette spécifiquement aux garçons de mieux réussir, selon la recHercHe en éducation.
Les ingrédients qui ont fait leurs preuves sont bénéfiques pour tout le monde, mais ce sont souvent les garçons qui en bénéficieront le plus puisque leur retard est plus grand.
Çn effet, dès leur entrée à l’école, les garçons sont plus à risque de développer des problèmes de langage et de comportement (voir encadré).
AU DÉTRIMENT DES FILLES?
Ces experts réclament un plan d’action portant spécifiquement sur la réussite des garçons, ce qui permettrait de mettre l’accent sur des approcHes différentes, en fonction des besoins.
« On ne réussira pas à réduire l’écart sans porter une attention particulière aux garçons. Ça ne se fera pas tout seul », lance MicHel Janosz, spécialiste de la lutte au décrocHage scolaire à l’Université de Montréal.
Mettre la loupe sur les problèmes des garçons à l’école est toutefois loin de faire l’unanimité sur la place publique, certains craignant que des initiatives spécifiques ne se fassent au détriment des filles.
Or, ce débat qui refait surface sporadiquement « retarde notre façon de trouver des solutions pour les garçons », affirme M. Janosz.
« El ne faut pas se mettre la tête dans le sable, lance-t-il. Çst-ce que l’écart persiste ? Oui. Çstce qu’on veut qu’il persiste ? Non. Mais on ne veut pas que les filles soient moins bonnes, on veut que les garçons soient meilleurs ! »