Les papas doivent s’impliquer davantage à l’école
Il n’y a pas qu’en enseignement où les femmes sont majoritaires à l’école. Les parents qui s’impliquent dans l’éducation de leurs enfants sont principalement… des mamans. Mais des écoles rivalisent d’originalité pour renverser la tendance.
Même si les pères sont nombreux à s’impliquer, les mères sont celles qui participent le plus souvent aux rencontres de parents, aux activités scolaires, ou à la supervision des devoirs et leçons, à la maison.
À la Fédération des comités de parents du Québec, 27 % des membres sont des hommes.
Les pères devraient s’impliquer davantage afin que les garçons comprennent que l’école n’est pas qu’une affaire de filles, affirme Pierre Potvin, professeur en psychoéducation à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Des initiatives impliquant des pères peuvent faire la différence, dit-il.
DES PAPAS À L’ÉCOLE
Aux États-Unis, environ 4000 établissements ont implanté le programme Watch Dogs, qui repose sur la présence de pères dans les écoles.
Les papas bénévoles sont invités à passer une journée dans l’école de leur enfant.
La même formule existe dans une école québécoise, grâce à l’initiative d’un papa qui avait découvert ce programme dans une école de Seattle lorsque sa famille y habitait, avant de déménager en Estrie. La directrice de l’école primaire Jardins-des-Frontières à Stanstead n’y voit que des avantages.
« On manque de modèles masculins au primaire, alors ça donne des modèles positifs et ça valorise l’éducation. L’effet est très positif chez les garçons », affirme Marise Cotnoir. Le comité P.A.P.A. (Présence active de pères attentionnés) qui existe depuis environ cinq ans dans son école « ne coûte rien », précise la directrice : « Ce n’est pas difficile à organiser, mais il faut y croire. »