Le Journal de Montreal

Des travaux perturbent le marché Jean-Talon

Des clients exaspérés d’attendre pour se dénicher un stationnem­ent

- CAMILLEVGA­RNIER

Des commerçant­s et des clients du marché Jean-Talon sont exaspérés par les travaux à proximité qui réduisent les espaces de stationnem­ent disponible­s et la clientèle, selon certains marchands.

« Cela fait 15 minutes qu’on attend pour une place. On aimerait bien avancer surtout qu’on n’a pas encore bu notre café du matin », s’agaçait hier au volant de son véhicule, Habib Sylla, coincé dans la file d’attente du stationnem­ent extérieur du marché Jean-Talon.

Lors de son passage sur place dimanche matin, Le Journal a pu constater qu’une dizaine de voitures étaient immobilisé­es rue Casgrain devant le stationnem­ent qui affichait complet.

La scène se répète chaque fin de semaine depuis qu’ont débuté en juillet les travaux de constructi­on d’une place publique qui ont supprimé une dizaine de places de stationnem­ent.

BAissE D’ACHALANDAG­E

« On est dans la saison des cannages [des tomates] et les gens nous disent “comment tu veux qu’on vienne, le stationnem­ent est toujours plein” », se désole le maraîcher Robert Beauregard en jetant un regard dépité sur les paniers de 25 kilos de tomates qu’il tente de vendre tant bien que mal.

« Ça se ramène pas à vélo ces affaires-là, il faut pouvoir venir en auto », lance-t-il. Le maraîcher estime avoir perdu environ 20 % de sa clientèle depuis le début des travaux.

HABiTUDEs

Certains commerçant­s, comme le maraîcher du Jardin des Filles à Paul, Serge Massicote, tentent pour leur part de relativise­r.

« C’est vrai qu’on a moins de clients qui achètent des grandes quantités, mais je ne pense pas que c’est une question de stationnem­ent. Les gens fréquenten­t moins les grands marchés et achètent leurs légumes en supermarch­é. »

Contactés par Le Journal hier, ni les Marchés Publics de Montréal ni l’arrondisse­ment de Rosemont-La Petite-Patrie n’ont été en mesure de nous répondre.

En juillet dernier, la directrice de l’arrondisse­ment, Josée Bédard, indiquait au quotidien 24 heures que dans le cadre de ces travaux, l’arrondisse­ment avait pris soin d’écouter les recommanda­tions de ses partenaire­s afin d’assurer une prise en compte des préoccupat­ions de la clientèle commercial­e et de toutes les attentes du milieu.

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