La coupe fait des heureux
Passage émotif d’Alex Chiasson au Séminaire Saint-François, dans la région de Québec
QUÉBEC | Dernier joueur des Capitals de Washington à recevoir la coupe Stanley, Alex Chiasson savait exactement ce qu’il entendait faire avec le précieux trophée.
Oui, il voulait passer du temps en famille, mais il tenait aussi à revenir au Séminaire Saint-François. « C’était important d’être ici et de redonner à la communauté, a raconté Chiasson.
« J’ai grandi ici et j’ai passé mon enfance au Séminaire à participer à des camps de football, à jouer au hockey dans les rangs scolaires. C’est aussi ici que j’ai rencontré quelquesuns de mes meilleurs amis. C’est une journée super spéciale et c’est touchant qu’il y ait autant de monde. J’ai des salutations spéciales à faire au père Boulé [l’ancien directeur général du SSF décédé en juillet 2013]. Il représente beaucoup pour moi, ma soeur et ma famille. Il a fait beaucoup pour nous. »
L’AMI MARCHESSAULT
Parmi ses meilleurs amis, Jonathan Marchessault était présent pour saluer l’exploit de son chum. Le geste de l’attaquant des Golden Knights de Las Vegas a particulièrement touché le héros du jour.
« C’est super spécial qu’il soit ici, a-til mentionné la gorge nouée par l’émotion. Nous avons grandi ensemble et il fait partie de ma famille comme je fais partie de la sienne. Ce n’est pas le joueur de la LNH qui est ici, mais l’ami d’Alex Chiasson. Dans tout autre scénario, j’aurais voulu qu’il remporte la coupe. »
Marchessault tenait à être présent même si la défaite en finale face aux Capitals a fait mal. « Je voulais être présent avec Alex pour vivre ce moment important, a-t-il expliqué. C’est incroyable qu’un trophée de cette ampleur soit ici. Je voulais aussi montrer à mon fils le trophée le plus difficile à gagner et le travail nécessaire pour réussir. »
DÉLÉGATION DE L’ACADIE
Plusieurs membres de la famille Chiasson ont fait le voyage depuis le Nouveau-Brunswick. Son père Serge est natif de Saint-Simon dans la péninsule acadienne.
« Je pourrais vivre jusqu’à 100 ans pour vivre des occasions comme ça, a mentionné la grand-maman Claudia Chiasson, âgée de 82 ans. Alex est un exemple pour les jeunes. Il est beau dehors, mais aussi à l’intérieur. Il a beaucoup de partisans dans la région parce qu’il n’a pas oublié l’Acadie. »
La grand-maman nous a partagé une anecdote. Chiasson comptait une autre coupe à son actif avant le sacre de juin dernier. « Il y avait une trentaine de bébés à la pouponnière à sa naissance et il a gagné la coupe du plus beau bébé. »
SANS CONTRAT
Joueur autonome, Chiasson est confiant de se dénicher un contrat pour la prochaine saison.
« Vendredi dernier, j’ai dit à mon agent qu’on se reparlerait plus tard parce que je voulais apprécier pleinement ma fin de semaine et me concentrer sur les gens qui m’ont appuyé pendant ma carrière. Il y a tellement d’efforts et de sacrifices pour réaliser ce rêve de jeunesse.
« Malgré la façon dont ça s’est terminé [il n’était pas en uniforme lors de la finale]), j’ai confiance en mes moyens. J’ai réussi de grosses performances dans de gros moments. Je souhaite obtenir une certaine sécurité et c’est pourquoi j’ai décliné des offres jusqu’à maintenant. À déménager deux fois par année, je m’en viens pas mal bon, mais j’espère une certaine sécurité. »