Le Journal de Montreal

La coupe fait des heureux

Passage émotif d’Alex Chiasson au Séminaire Saint-François, dans la région de Québec

- RICHARD BOUTIN

QUÉBEC | Dernier joueur des Capitals de Washington à recevoir la coupe Stanley, Alex Chiasson savait exactement ce qu’il entendait faire avec le précieux trophée.

Oui, il voulait passer du temps en famille, mais il tenait aussi à revenir au Séminaire Saint-François. « C’était important d’être ici et de redonner à la communauté, a raconté Chiasson.

« J’ai grandi ici et j’ai passé mon enfance au Séminaire à participer à des camps de football, à jouer au hockey dans les rangs scolaires. C’est aussi ici que j’ai rencontré quelquesun­s de mes meilleurs amis. C’est une journée super spéciale et c’est touchant qu’il y ait autant de monde. J’ai des salutation­s spéciales à faire au père Boulé [l’ancien directeur général du SSF décédé en juillet 2013]. Il représente beaucoup pour moi, ma soeur et ma famille. Il a fait beaucoup pour nous. »

L’AMI MARCHESSAU­LT

Parmi ses meilleurs amis, Jonathan Marchessau­lt était présent pour saluer l’exploit de son chum. Le geste de l’attaquant des Golden Knights de Las Vegas a particuliè­rement touché le héros du jour.

« C’est super spécial qu’il soit ici, a-til mentionné la gorge nouée par l’émotion. Nous avons grandi ensemble et il fait partie de ma famille comme je fais partie de la sienne. Ce n’est pas le joueur de la LNH qui est ici, mais l’ami d’Alex Chiasson. Dans tout autre scénario, j’aurais voulu qu’il remporte la coupe. »

Marchessau­lt tenait à être présent même si la défaite en finale face aux Capitals a fait mal. « Je voulais être présent avec Alex pour vivre ce moment important, a-t-il expliqué. C’est incroyable qu’un trophée de cette ampleur soit ici. Je voulais aussi montrer à mon fils le trophée le plus difficile à gagner et le travail nécessaire pour réussir. »

DÉLÉGATION DE L’ACADIE

Plusieurs membres de la famille Chiasson ont fait le voyage depuis le Nouveau-Brunswick. Son père Serge est natif de Saint-Simon dans la péninsule acadienne.

« Je pourrais vivre jusqu’à 100 ans pour vivre des occasions comme ça, a mentionné la grand-maman Claudia Chiasson, âgée de 82 ans. Alex est un exemple pour les jeunes. Il est beau dehors, mais aussi à l’intérieur. Il a beaucoup de partisans dans la région parce qu’il n’a pas oublié l’Acadie. »

La grand-maman nous a partagé une anecdote. Chiasson comptait une autre coupe à son actif avant le sacre de juin dernier. « Il y avait une trentaine de bébés à la pouponnièr­e à sa naissance et il a gagné la coupe du plus beau bébé. »

SANS CONTRAT

Joueur autonome, Chiasson est confiant de se dénicher un contrat pour la prochaine saison.

« Vendredi dernier, j’ai dit à mon agent qu’on se reparlerai­t plus tard parce que je voulais apprécier pleinement ma fin de semaine et me concentrer sur les gens qui m’ont appuyé pendant ma carrière. Il y a tellement d’efforts et de sacrifices pour réaliser ce rêve de jeunesse.

« Malgré la façon dont ça s’est terminé [il n’était pas en uniforme lors de la finale]), j’ai confiance en mes moyens. J’ai réussi de grosses performanc­es dans de gros moments. Je souhaite obtenir une certaine sécurité et c’est pourquoi j’ai décliné des offres jusqu’à maintenant. À déménager deux fois par année, je m’en viens pas mal bon, mais j’espère une certaine sécurité. »

 ?? PHOTO ANNIE T. ROUSSEL ?? Moment inoubliabl­e pour ces deux jeunes garçons, qui ont pu toucher le précieux trophée en plus de se faire photograph­ier avec Alex Chiasson.
PHOTO ANNIE T. ROUSSEL Moment inoubliabl­e pour ces deux jeunes garçons, qui ont pu toucher le précieux trophée en plus de se faire photograph­ier avec Alex Chiasson.

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