Nadal trime dur
NEW YORK | (AFP) Le no 1 mondial Rafael Nadal a encore perdu une manche et livré un long combat pour rallier les quarts de finale des Internationaux des États-Unis, hier à New York tandis que Serena Williams a elle aussi laissé une manche en route.
Deux jours après son combat de près de 4 h 30 face au jeune Russe Karen Khachanov (26e), au bout duquel il était passé près d’être mené deux sets à zéro puis avait évité de justesse un cinquième set, on se demandait comment allait se comporter Nadal, et en particulier son genou droit, contre le Géorgien Nikoloz Basilashvili (37e).
De ce côté-là, le tenant du trophée a rassuré, en jouant sans bandage, et manifestement sans être gêné dans ses déplacements ni sur ses appuis. Mais il a une nouvelle fois dû batailler, cette fois quasiment 3 h 30, pour se défaire de Basilashvili en quatre manches de 6-3, 6-3, 6-7 (6/8), 6-4.
Tranquille vainqueur des deux premières manches, Nadal s’est fait surprendre dans le troisième set par l’élévation du niveau de jeu du Géorgien, qui s’est mis à enchaîner les revers gagnants. Au total, le 37e joueur mondial en a frappé 22, pour un total de 56 coups gagnants (contre 30 pour Nadal).
Revenu à deux manches à une, Basilashvili a donné une dernière fois du fil à retordre au Majorquin quand il a recollé à 3-3 après avoir écarté deux balles de 4 jeux à 1 dans le quatrième set, avant de fléchir, moins en réussite et apparemment entamé physiquement.
« J’ai connu deux matchs très difficiles d’affilée », a souligné Nadal, qui a accumulé quasiment huit heures de jeu à ses deux derniers tours.
« C’est une victoire importante pour moi, après mon match d’il y a deux jours, il y avait la question de mon état physique, mais je me sens bien », a-t-il ajouté.
THIEM AVEC PANACHE
En quart de finale, c’est une reprise de la finale du dernier Roland-Garros, face à l’Autrichien Dominic Thiem, qui attend l’Espagnol. Le no 9 mondial s’est offert le finaliste sortant et no 5 mondial, le Sud-Africain Kevin Anderson (7-5, 6-2, 7-6, 7/2), sans concéder la moindre balle de bris.
À 24 ans, Thiem rallie pour la première fois les quarts de finale du US Open.
S’il a battu trois fois Nadal en 10 confrontations, sur terre battue en prime, l’Autrichien a l’espoir, mince, que la mission soit plus abordable sur le ciment américain.
« J’espère que ce sera un petit peu plus agréable sur dur, mais je n’en suis pas sûr », a-t-il soufflé.
SERENA EN DEUX TEMPS
Comme Nadal, Serena Williams a perdu un set, son premier de la quinzaine new-yorkaise. Ça ne l’a pas empêchée de franchir elle aussi le cap des huitièmes de finale (6-0, 4-6, 6-3), aux dépens de l’Estonienne Kaia Kanepi (44e), tombeuse de la no 1 mondiale, Simona Halep au premier tour.
La cadette des soeurs Williams (36 ans) a expédié la première manche en seulement 18 minutes en signant 14 coups gagnants, contre un seul pour Kanepi. Puis elle a placé un coup d’accélérateur, en particulier au service (18 as au total), après que l’Estonienne a égalisé à une manche partout.
Sur le plan physique, aucun signe d’une gêne éventuelle au niveau de sa cheville, tordue au tour précédent face à sa soeur aînée Venus.
La sextuple lauréate du US Open, 26e mondiale, mais tête de série no 17, est en quête à New York d’une 24e couronne en Grand Chelem qui lui permettrait d’égaler le record absolu de Margaret Court. Elle défiera la no 8 mondiale, la Tchèque Karolina Pliskova, pour une place dans le dernier carré.
Si Pliskova, finaliste en 2016, a tenu son rang en écartant 6-4, 6-4 l’Australienne Ashleigh Barty (17e), la no 7 mondiale Elina Svitolina s’est elle inclinée (6-3, 1-6, 6-0) devant la Lettonne Anatasija Sevastova (18e).
GARE À STEPHENS !
Si bien que seules deux joueuses du top 10 sont encore en course: Pliskova et la lauréate en titre, Sloane Stephens.
L’Américaine s’est qualifiée pour les quarts de finale en muselant la Belge Élise Mertens (15e) en deux sets (6-3, 6-3) en moins de 1 h 30.
Pour une place dans le dernier carré – où pourrait l’attendre un choc 100 % américain avec Serena Williams – Stephens (25 ans) sera opposée à Sevastova (18e).
Face aux frappes puissantes de Mertens, demi-finaliste inattendue des Internationaux d’Australie en début d’année, la no 3 mondiale a parfaitement fait parler son sens de l’anticipation et sa science du contre pour pousser la Belge à la faute ou la déborder.