Journée moche
Hier, ce fut une fin de journée de campagne éthylique. Somme toute moche.
D’abord, le député péquiste de Beauharnois depuis 2008, Guy Leclair, a été forcé d’admettre une deuxième accusation d’alcool au volant.
« J’ai confiance que les électeurs et les électrices de Beauharnois ont foi en la présomption d’innocence », plaide Leclair dans un communiqué.
Ne devrait-il pas espérer plutôt que ses commettants aient foi en son innocence tout court ?
C’est son droit de nier la version des policiers, mais ça prend une foi trempée pour lui donner le bénéfice du doute. Il a déjà été exclu du caucus péquiste en 2011 en partie pour une accusation similaire.
LA CAQ EN PROFITE
D’un autre côté, la CAQ, voyant les problèmes du PQ avec Leclair, s’empresse de se débarrasser de son candidat dans St-Jean, Stéphane Laroche.
L’annonce nous a été faite dans l’autobus, moins de deux heures après un point de presse de François Legault où, en direct, le chef semblait apprendre ce qu’on reprochait à son candidat : avoir accueilli à plusieurs reprises des mineurs dans son bar, avoir violé la Loi sur l’équité salariale, avoir utilisé un nain pour animer son bar, etc.
En fin de journée hier, la CAQ affirmait que son candidat n’avait pas été transparent avec la formation politique.
CONTRADICTIONS FLAGRANTES
Elle avait pourtant affirmé totalement le contraire aux journalistes quelques heures avant l’expulsion !
« M. Laroche a été entièrement transparent. Ça ne le disqualifie pas pour occuper une fonction publique », avait soutenu un porte-parole de la CAQ, Mathieu St-Amand, précisant que le chef était tout à fait au courant.
Il faudrait se brancher : le chef savait ou non ? Le candidat a-t-il été transparent ou non ?
Quant au porte-parole M. St-Amand, avait-il bu avant de déclarer à la Presse canadienne : « Le nain a été bien traité et il a été payé. » ?
Ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle.