Le chef de guerre
Lors de la réunion des jeunes libéraux tenue récemment, tel un coup de canon, le premier ministre annonça la tenue d’une élection pour le 23 août 2018. Suite à ce coup de semonce, sur une tribune immense et déserte, tel un chef de guerre, M. Alexandre Taillefer déclara : « La guerre de tranchées est commencée. » Comparer la tenue générale d’élections au Québec à la guerre de tranchées m’a fait sursauter. Pourtant, une élection pour les partis politiques, c’est de faire connaître leur programme et de démontrer la compétence et l’expérience à l’appliquer pour le bien-être et la bonne gouvernance de la population.
Maintenant, regardons en arrière du voile. Des tranchées, c’est pour se cacher de l’ennemi ou pour mieux l’attaquer. Des tranchées, demandez-le aux vétérans, ils vous diront que c’est sale, c’est pour tuer, pour détruire l’autre. Lorsque l’on compare une élection à la guerre, c’est qu’aussi l’on pense aux munitions. Celles-ci prennent forme de paroles, de mots, de phrases qui tuent. Pendant 40 jours, la vérité va être mise à dure épreuve, avec bien des menteries, fourberies et autres « eries ». Les ordres et les tactiques de « combat » vont venir de la « war room », la chambre de guerre, comme se complaît à dire en bon « franglais » l’état-major.
Le but de toute guerre est de dominer l’autre et, pour ce faire, prendre le pouvoir. Il y a toute une différence à vouloir servir le peuple et se faire élire honorablement. Taillefer s’en va à la guerre, mironton, mironton, mirontaine... pour « faciliter la vie des Québécois ».