Cinq dossiers à risque pour Christian Dubé
Ils pourraient bien revenir hanter le nouveau candidat de la Coalition avenir Québec dans La Prairie
De la vente de RONA à l’achat de trains made in India pour le Réseau express métropolitain (REM), le passage de Christian Dubé à la Caisse de dépôt et placement du Québec a été tout sauf un long fleuve tranquille. Retour sur quatre années qui pourraient revenir hanter le candidat économique de la CAQ et son parti.
Rentré au bercail ce week-end après quatre années passées à la Caisse de dépôt, Christian Dubé a dû s’expliquer sur toutes les tribunes depuis son retour en politique. Tout laisse croire que l’ex-député caquiste de 2012 à 2014 devra continuer à le faire au cours des prochaines semaines.
À la Caisse, il a été responsable de la mise en oeuvre de la stratégie de placement, et joué un rôle de premier plan pour coordonner et planifier les activités de la société gouvernementale. Il a aussi conseillé les équipes d’investissement, afin d’identifier les opportunités d’investissement au Québec.
Ces années ont été marquées par la perte de plusieurs fleurons d’ici, des quincailleries Rona aux rôtisseries St-Hubert, en passant par la multinationale québécoise des pneus et chenilles Camso, et par le dévoilement du REM, pour qui la Caisse a toutefois refusé d’imposer un minimum de contenu canadien.
PQ ET CAQ SUR LE PIED DE GUERRE
Dans les rangs libéraux et péquistes, on ne cache pas que l’arrivée de Christian Dubé à la CAQ pourrait donner un nouveau souffle aux attaques contre François Legault, puisque la formation, qui se targue d’être le parti de l’économie, a souvent adopté des positions qui tranchent avec celles de M. Dubé.
En plus des nombreuses décisions de la Caisse critiquées par la CAQ, les idées de MM. Legault et Dubé diffèrent sur de nombreux enjeux. Outre le pétrole (voir encadré), les points de vue des deux ex-hommes d’affaires en matière d’immigration et de lutte à la pénurie de main-d’oeuvre diffèrent énormément, croit-on.
Jusqu’à maintenant, M. Dubé ne s’est toutefois pas gêné pour exprimer ses opinions, même quand elles vont à l’encontre de celles de M. Legault.