Denys Arcand accueilli comme UNE STAR
LA CHUTE DE L’EMPIRE AMÉRICAIN PRÉSENTÉ À TORONTO
TORONTO | Le nouveau film de Denys Arcand, La chute de l’empire américain, a franchi avec succès la première étape de sa carrière internationale hier soir au Festival de Toronto (TIFF) où il a eu droit à un accueil chaleureux de la part d’un public particulièrement enthousiaste.
Denys Arcand pouvait difficilement souhaiter un meilleur scénario pour cette première projection de La chute de l’empire américain à l’extérieur du Québec. Accompagné de plusieurs des vedettes de son film dont Maripier Morin, Alexandre Landry, Maxim Roy, Vincent Leclerc et Rémy Girard, le réputé cinéaste québécois, un chouchou du festival torontois, a été accueilli comme une star lors de cette présentation spéciale qui s’est déroulée au mythique Elgin Theatre, une magnifique salle centenaire remplie au maximum de sa capacité pour l’occasion.
Présenté dans une version avec sous-titres anglais sous le titre The Fall Of The American Empire, La chute de l’empire américain a charmé le public torontois.
Dès la première scène du film, les rires fusaient dans la salle. Le public a tout de suite adhéré à l’humour mordant du cinéaste québécois, réagissant fortement aux répliques les plus savoureuses du film. Lors du générique final, Arcand et son équipe ont d’ailleurs été longuement et chaudement applaudis par les festivaliers torontois.
UN RETOUR AUX OSCARS ?
En entrevue au Journal hier quelques heures avant la projection du film, Denys Arcand était serein de voir son plus récent film amorcer sa carrière internationale à Toronto après avoir connu un beau succès dans les salles du Québec cet été (plus de 2,3 M$ au box-office).
« Le film a déjà été vendu un peu partout dans le monde (dont aux États-Unis), alors cette projection nous permet surtout de tâter le pouls du public à l’extérieur du Québec », a souligné Arcand.
Après Toronto, La chute de l’empire américain sera présentée dans plusieurs autres festivals internationaux cet automne, dont ceux de Namur (en Belgique), de Varsovie (en Pologne) et de Busan (en Corée du Sud). Il a aussi de bonnes chances d’être choisi pour représenter le Canada dans la course pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère — un prix qu’Arcand a déjà remporté en 2004 avec Les invasions barbares.
« Ce serait un honneur que le film soit choisi », s’est contenté de dire Arcand à ce sujet. Rappelons que le film sélectionné pour représenter le Canada aux Oscars devrait être annoncé par Téléfilm Canada d’ici la fin du mois.
DE L’AUTRE CÔTÉ DU TAPIS ROUGE
Également rencontrée hier après-midi, Maripier Morin s’est dite émue de revenir au Festival de Toronto, un événement qu’elle a couvert comme reporter il y a quelques années pour la défunte émission culturelle District V.
« C’est drôle de vivre l’expérience de l’autre côté du miroir, lance-t-elle. Quand je suis venue couvrir le festival la première fois il y a huit ans, je capotais. Moi qui adore le cinéma, je me sentais comme un poisson dans l’eau d’avoir la chance de rencontrer les grandes stars hollywoodiennes. Mais je n’aurais jamais cru passer un jour de l’autre côté et revenir ici en tant qu’actrice.
Je suis aussi très excitée de voir le film avec un public anglophone, parce que j’ai des amis à Toronto qui seront présents et que c’est la première fois que mon chum (Brandon Prust) va voir le film avec des soustitres anglais. Il va donc finalement comprendre ce qu’on dit! » a-t-elle conclu en riant.