Le président américain demande à la justice de traquer la taupe
FARGO | (AFP) Donald Trump ne décolère pas après les révélations sur un prétendu chaos à la Maison-Blanche et il souhaite désormais que la justice enquête sur le haut responsable qui, dans une tribune anonyme, a dénoncé son incompétence et dit appartenir à une « résistance » silencieuse au sein de l’administration.
Le président américain vient de subir un double affront avec la publication à 24 heures d’intervalle de ce texte et celle d’extraits d’un livre tout aussi dévastateur du célèbre journaliste Bob Woodward, à l’origine de l’affaire du Watergate qui a fait tomber Richard Nixon.
Tous deux décrivent un homme incapable de saisir les enjeux de la présidence et que ses collaborateurs tentent de contourner pour éviter un désastre.
Le ministre de la Justice, Jeff Sessions, « devrait enquêter » pour découvrir « qui est l’auteur de cette tribune, parce que je crois vraiment que c’est une question de sécurité nationale », a lancé Donald Trump dans son avion Air Force One.
« ESCROQUERIE »
Plus tôt, dans un tweet matinal, c’est au livre de Bob Woodward qu’il s’en était pris, le qualifiant d’« escroquerie ». « Je ne parle pas de la façon dont je suis cité. Si c’était le cas, je n’aurais pas été élu président », a tempêté le président américain dans son tweet matinal.
La question de la véracité des citations rapportées par ce dernier est évidemment un débat crucial pour évaluer la crédibilité de l’ouvrage.
Ce dernier rapporte par exemple les propos du secrétaire général de la Maison-Blanche John Kelly qui aurait qualifié le président septuagénaire « d’idiot », jugeant qu’il était « inutile d’essayer de le convaincre de quoi que ce soit ».
Or, sur ce thème, Donald Trump a été pris à défaut sur un exemple concret. En début de semaine, il assurait n’avoir jamais qualifié, comme le soutient le livre, son ministre de la Justice Jeff Sessions, de « retardé » et d’« abruti du Sud ». Il ajoutait n’avoir jamais utilisé le mot « retardé » à l’encontre de qui que ce soit.
Or, plusieurs enregistrements ont refait surface montrant qu’il avait en réalité prononcé le vocable à plusieurs reprises par le passé.