Le Journal de Montreal

Il développe un mannequin plus réaliste

Le produit du professeur de l’Université de Sherbrooke permettra aux premiers répondants d’être plus efficaces

- ALEX DROUIN

SHERBROOKE | Un professeur-chercheur de l’Université de Sherbrooke a développé un mannequin qui permettra aux premiers répondants d’être plus efficaces lors de leurs interventi­ons.

Patrick Boissy et son équipe du Centre de recherche sur le vieillisse­ment du Centre intégré universita­ire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie ont mis au point un mannequin intelligen­t avec lequel les ambulancie­rs, les pompiers, les sauveteurs et les autres premiers répondants pourront se pratiquer lors de leurs formations.

PLUS RÉALISTE

Ces derniers s’exercent avec des mannequins qui pèsent environ de 30 à 40 livres et dont la tête ne bouge pas. Par conséquent, ils ignorent s’ils apprennent à déplacer une victime de façon sécuritair­e.

L’invention de M. Boissy pèse 180 livres, mesure 5 pieds 11 pouces et est dotée d’un squelette articulé qui fait en sorte que chacun de ses membres bouge comme ceux d’un être humain.

« Le mannequin est doté de capteurs qui mesurent le mouvement de la tête et permettent de voir si on le déplace adéquateme­nt », a expliqué le professeur-chercheur.

Les capteurs sont analysés par ordinateur en temps réel, et lorsque le premier répondant fait des mouvements trop brusques sur le cou ou la tête, l’ordinateur le détecte.

En utilisant l’invention de M. Boissy lors de leurs formations, les premiers répondants apprendron­t, selon lui, à mieux manier les victimes afin d’éviter d’aggraver les blessures lors d’interventi­ons réelles.

BEAUCOUP DE TRAVAIL

M. Boissy et son équipe ont passé la dernière année à travailler sur ce projet. Ils ont fait breveter l’idée de leur invention en octobre 2017.

Au cours des dernières semaines, des policiers et des ambulancie­rs de Sherbrooke se sont entraînés avec ce mannequin. Les premiers répondants du Grand Prix du Canada de Formule 1 se sont également exercés avec l’invention de M. Boissy.

« On veut en faire un produit commercial et le vendre », dit M. Boissy.

Le chercheur ignore pour l’instant le prix qu’il pourrait demander pour un tel mannequin. Tout dépendra surtout de la demande.

M. Boissy souhaite que son invention soit également utilisée par les médecins, les infirmière­s et les physiothér­apeutes.

 ?? PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE, ALEX DROUIN ?? Patrick Boissy, professeur-chercheur, et Mathieu Hamel, ingénieur biomédical au Centre de recherche sur le vieillisse­ment du CIUSSS de l’Estrie, avec le mannequin qu’ils ont développé.
PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE, ALEX DROUIN Patrick Boissy, professeur-chercheur, et Mathieu Hamel, ingénieur biomédical au Centre de recherche sur le vieillisse­ment du CIUSSS de l’Estrie, avec le mannequin qu’ils ont développé.

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