Il développe un mannequin plus réaliste
Le produit du professeur de l’Université de Sherbrooke permettra aux premiers répondants d’être plus efficaces
SHERBROOKE | Un professeur-chercheur de l’Université de Sherbrooke a développé un mannequin qui permettra aux premiers répondants d’être plus efficaces lors de leurs interventions.
Patrick Boissy et son équipe du Centre de recherche sur le vieillissement du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie ont mis au point un mannequin intelligent avec lequel les ambulanciers, les pompiers, les sauveteurs et les autres premiers répondants pourront se pratiquer lors de leurs formations.
PLUS RÉALISTE
Ces derniers s’exercent avec des mannequins qui pèsent environ de 30 à 40 livres et dont la tête ne bouge pas. Par conséquent, ils ignorent s’ils apprennent à déplacer une victime de façon sécuritaire.
L’invention de M. Boissy pèse 180 livres, mesure 5 pieds 11 pouces et est dotée d’un squelette articulé qui fait en sorte que chacun de ses membres bouge comme ceux d’un être humain.
« Le mannequin est doté de capteurs qui mesurent le mouvement de la tête et permettent de voir si on le déplace adéquatement », a expliqué le professeur-chercheur.
Les capteurs sont analysés par ordinateur en temps réel, et lorsque le premier répondant fait des mouvements trop brusques sur le cou ou la tête, l’ordinateur le détecte.
En utilisant l’invention de M. Boissy lors de leurs formations, les premiers répondants apprendront, selon lui, à mieux manier les victimes afin d’éviter d’aggraver les blessures lors d’interventions réelles.
BEAUCOUP DE TRAVAIL
M. Boissy et son équipe ont passé la dernière année à travailler sur ce projet. Ils ont fait breveter l’idée de leur invention en octobre 2017.
Au cours des dernières semaines, des policiers et des ambulanciers de Sherbrooke se sont entraînés avec ce mannequin. Les premiers répondants du Grand Prix du Canada de Formule 1 se sont également exercés avec l’invention de M. Boissy.
« On veut en faire un produit commercial et le vendre », dit M. Boissy.
Le chercheur ignore pour l’instant le prix qu’il pourrait demander pour un tel mannequin. Tout dépendra surtout de la demande.
M. Boissy souhaite que son invention soit également utilisée par les médecins, les infirmières et les physiothérapeutes.