Le Journal de Montreal

De plus en plus de besoins

- STÉPHANIE GENDRON

Le Manoir Ronald McDonald de Québec, qui héberge les parents d’enfants malades de l’extérieur de la ville, aurait besoin de plus de chambres pour répondre à la demande croissante.

« La maladie engendre des coûts énormes que les parents n’ont pas prévus. Ils sont obligés de monter ici à Québec ou à Montréal, donc des coûts énormes de transport », constate Denis Bélanger, qui travaille depuis 30 ans au Manoir de Québec.

Il se souvient d’un parent du Bas-Saint-Laurent qui est resté au Manoir pendant plus d’un an, sans le quitter.

Le Manoir de Québec héberge pour 10 $ la nuit les parents d’enfants malades qui habitent à plus de 100 kilomètres. Il affiche cette année un taux d’occupation de 90 % et aurait besoin de plus de chambres, puisque la demande augmente.

Vivre en région éloignée avec un enfant malade qui a besoin de soins plus poussés dans un grand centre représente assurément plus d’angoisse, constate pour sa part l’organisme Leucan.

« Ça ajoute du stress. La fatigue, les maux de coeur dans la voiture pour l’enfant et autres. Les gens ont aussi le goût d’être chez eux, même s’ils ont neuf heures de route à faire », constate Nathalie Matte, directrice provincial­e au bureau de la région de Québec pour Leucan.

UN RÉPIT

À son arrivée au sein de l’organisme, il y a 15 ans, elle a vu des couples de régions éloignées se relayer la semaine et le week-end pour prendre soin chacun leur tour d’un enfant malade et des autres jeunes qui restent à la maison.

« Ce que l’on voit aussi, c’est que l’entourage, comme les grands-parents, ne peut être présent pour donner un répit au parent qui soigne l’enfant atteint provenant de la Gaspésie ou de la Côte-Nord, par exemple, ce qui fait que les gens sont un peu plus isolés », remarque-t-elle également.

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