Deux semaines de prison pour un ex-conseiller de Trump
WASHINGTON | (AFP) Un ancien conseiller diplomatique de Donald Trump, George Papadopoulos, a été condamné hier à 14 jours de prison pour avoir menti dans l’enquête sur une possible collusion entre Moscou et l’équipe de campagne du candidat républicain.
Il a également écopé d’une amende de 9500 $ et d’un an de libération conditionnelle assortie de travaux d’intérêt général. Il avait plaidé coupable en octobre 2017 de faux témoignage au FBI.
L’homme de 31 ans a été à l’origine de la fameuse enquête russe qui irrite fortement le président Trump depuis plus de 15 mois.
Sa sentence est relativement légère, étant donné qu’il encourait six mois de prison. Le juge a expliqué avoir pris en compte ses « remords » et le fait qu’il ait accepté de coopérer avec les enquêteurs.
TRUMP IRONISE
« Quatorze jours à 28 MILLIONS de dollars. 2 MILLIONS par jour. Pas de collusion. Une grande journée pour l’Amérique ! », a twitté avec ironie le chef de l’État en référence au coût estimé de la tentaculaire enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller.
Entré en mars 2016 au service du candidat républicain, avec une expérience limitée à deux mois dans l’équipe du sénateur Ben Carson lors des primaires du Grand Old Party, George Papadopoulos se trouve rapidement en contact avec des émissaires de la Russie, notamment un mystérieux « professeur ».
« NAÏF »
Celui-ci lui présente une certaine Olga, censée être la nièce du président Vladimir Poutine. M. Papadopoulos se targue alors auprès de l’équipe de campagne d’avoir des contacts en Russie.
« Il était sans expérience, naïf, idiot » et il « ne savait pas qu’il était manipulé par un pro », a plaidé son avocat, Thomas Breen.
La condamnation de George Papadopoulos a été saluée par l’opposition. « Malgré les attaques constantes du président et de ses alliés, le procureur spécial Robert Mueller et son équipe ont à nouveau démontré qu’ils conduisent une enquête sérieuse et professionnelle », a estimé le sénateur Mark Warner.