Le Journal de Montreal

Il ne croyait plus jamais être entraîneur-chef

- KEVIN DUBÉ

Lorsqu’il a démissionn­é de son poste d’entraîneur-chef et vice-président des opérations hockey de l’Avalanche du Colorado en août 2016, Patrick avait pris la décision qu’il ne retournera­it plus jamais derrière le banc d’une équipe de hockey.

« Quand j’ai remis ma démission avec l’Avalanche, j’ai tout jeté ce que j’avais de coaching, tout mis aux poubelles. Pour moi, c’était fini. Dans ma tête, c’était comme ça », a confié Roy au Journal.

Après avoir bien mûri sa décision de quitter l’Avalanche, notamment en raison de divergence­s d’opinions avec le directeur général Joe Sakic, Roy savait qu’il se fermerait automatiqu­ement des portes ailleurs à travers le circuit Bettman.

« Quand tu prends une décision comme celle que j’ai prise, il faut que tu sois conscient qu’il y a de grosses chances que ce soit terminé. Dans ma tête, je ne serais plus jamais entraîneur-chef nulle part », a-t-il ajouté.

LA FLAMME RANIMÉE

Il a par la suite passé deux ans loin du monde du hockey, puis le départ-surprise de Philippe Boucher a créé une possibilit­é pour Roy qu’il n’envisageai­t plus vraiment.

« Quand Jacques [Tanguay] m’a rappelé, ç’a rebrassé beaucoup de choses dans ma tête. À un moment je me suis dit : “Sais-tu quoi ? Ça va me permettre de finir ce que j’ai le sentiment de ne pas avoir terminé avec les Remparts”. »

De son propre aveu, la flamme qu’il avait un peu perdue avec l’Avalanche est revenue depuis qu’il a officielle­ment commencé ses nouvelles fonctions à Québec.

« Je suis content d’être revenu. Je regarde comment on prépare le club avec Lappy [Martin Laperrière] et Ben [Benoit Desrosiers], et il y a beaucoup de choses qui refont surface. Je sens que mes trois ans au Colorado ont été très profitable­s pour moi, pas juste en tant qu’entraîneur-chef, mais sur le hockey en général. »

PORTES FERMÉES ?

De retour derrière un banc de hockey, Roy ne sait pas si des succès avec les Remparts pourraient lui rouvrir des portes dans la LNH un jour. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle il a décidé de revenir, assure-t-il.

« Ce que j’ai fait au Colorado m’a fermé des portes. Peut-être pas partout, mais à beaucoup de places. Je ne sais pas si mon retour à Québec va m’en rouvrir d’autres dans l’avenir, mais ce n’est vraiment pas la raison pour laquelle je suis revenu. Je suis ici parce que je suis revenu chez moi, dans ma ville. Je retrouve mon groupe d’amis et je me plais beaucoup dans l’environnem­ent dans lequel je suis et dans le travail que j’effectue. »

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