Le PLQ recule et promet delimiter les tarifs à 7 $ par jour
Philippe Couillard a trouvé une nouvelle façon de dépenser une partie de ses nouvelles « marges de manoeuvre » : offrir deux heures de stationnement gratuites dans les hôpitaux et plafonner les tarifs à 7 $ par jour, comme le réclame la CAQ depuis des mois.
Le chef du Parti libéral du Québec s’engage aussi à offrir les deux premières heures de stationnement gratuites dans tous les hôpitaux du Québec.
Les patients qui doivent subir des traitements réguliers d’hémodialyse et de chimiothérapie, par exemple, bénéficieraient quant à eux de la gratuité totale du stationnement. Idem pour les gens qui visitent un proche hébergé en CHSLD.
« C’est un engagement qui améliorera l’accès aux soins, allégera le fardeau des personnes malades et encouragera les familles et amis à visiter des proches hébergés », a fait valoir M. Couillard, lors d’un point de presse à la Cité de la santé de Laval, entouré de ses candidats de la région.
100 M$ PAR ANNÉE
Le premier ministre estime que cet engagement nécessiterait un investissement de 100 M$ par année.
Cette somme devrait permettre de remettre une « pleine compensation » aux établissements de santé ou aux fondations affiliées aux hôpitaux chargés de la gestion des stationnements, a souligné M. Couillard.
À l’heure actuelle, les hôpitaux empochent des surplus de 70 M$ par année avec les frais de stationnement, qui varient de façon importante d’un établissement à l’autre.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, brillait par son absence lors de cette annonce, tout comme Gertrude Bourdon, qui souhaite lui succéder.
« M. Couillard vient d’augmenter une coche de cynisme des Québécois, a réagi le chef caquiste François Legault. Pendant des semaines, des mois, il s’est moqué de nous parce que nous voulions limiter les tarifs de stationnement dans les hôpitaux. »
La CAQ a notamment lancé, en mars 2016, le site web « lesticketsdebarrette.com » afin de dénoncer cette situation.
Au printemps dernier, la porte-parole péquiste en santé, Diane Lamarre, a aussi qualifié ces tarifs de « taxe déguisée ».
Malgré une pétition signée par 12000 citoyens, le Dr Barrette refusait encore, en mai dernier, de fixer un prix plafond.
Invité à expliquer ce changement de cap complet, le chef du Parti libéral Philippe Couillard a répété que c’est parce que son gouvernement « s’en est donné les moyens » qu’il peut maintenant prendre cet engagement électoral.